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dimanche 19 mars 2017

Les Frères McCloud, Tome 6 : L'ultime passion de Shannon McKenna

Éditeur : J'ai Lu pour Elle
Sortie : 3 décembre 2014
599 pages





Les opérations secrètes sont tout ce que connaît Val Janos. Cet homme est mystérieux et sombre… et mortellement séduisant. Seule Tamara peut comprendre l’étrange intensité qui le pousse à toujours réussir ce qu’il entreprend… 
et elle-seule peut lui faire face.



Les opérations secrètes sont tout ce que connaît Val Janos. Cet homme est mystérieux et sombre… et mortellement séduisant. Seule Tamara peut comprendre l’étrange intensité qui le pousse à toujours réussir ce qu’il entreprend… et elle-seule peut lui faire face.
Val a un point faible : Imre, le vieil homme qui l’a recueilli alors qu’il n’était qu’un gamin affamé et abandonné dans les rues de Budapest. Mais Papa Novak sait tout d’Imre, et si Val ne lui offre pas Tam, c’est la tête de ce dernier qui est en jeu…
Une passion brûlante explose entre Tam et Val alors que tous deux se rapprochent. Ils ont tellement de choses à cacher, tellement de choses dont ils devraient avoir peur. Mais pour la première fois, ils ont aussi beaucoup à perdre… 

 (Trad BdP)




Sharon Mckenna est une auteure américaine. Si Shannon rêvait de devenir chanteuse, elle est finalement devenue un auteur spécialisé dans les romances contemporaines à suspense aux accents érotiques.
Les frères McCloud est sa plus célèbre série.
Actuellement, elle vit dans le sud d'Italie avec son mari Nicola.
Source booknode


  
Une série qui redécolle !

J'avais eu un très gros coup de cœur pour le premier tome de cette série mais le 5ème opus (ma chronique ici) m'avait beaucoup déçu. J'attendais donc le tome 6 pour savoir quelle virage la série allait prendre.

Alors...


J'ai beaucoup aimé ...même si je dois dire qu'elle s'éloigne des premiers tomes.
L'univers ici est beaucoup plus sombre (et les premiers tomes n'étaient déjà pas euphoriques) plus noir. Les personnages principaux ont eu une vie cauchemardesque. Je dois dire qu'à certains moments mon petit cœur guimauve a été mise à mal par le récit des enfances respectives des deux héros qui sont nés, il faut bien le dire « le lendemain de la chance » (comme le dit ma grand-mère).
Tamar que l'on voit très tôt dans la série est une femme que beaucoup décrivent, elle la première, comme une garce. On le serait à moins avec son parcours de vie. Elle est agressive et déteste les hommes qui se sont toujours servis d'elle. La seule chose qui la rende « humaine » c'est son attachement à sa fille adoptive.
Val Janos a eu une enfance misérable tout aussi catastrophique. La seule personne qui a apporté un peu de lumière dans sa vie est un vieil homme. Lorsque celui-ci est enlevé, le jeune homme fait tout pour le sauver ...même trahir la femme dont il est tombé amoureux.


Ici, les deux points forts du roman. Ce sont les personnages et l'histoire. Le premier car Tamara est loin d'être un personnage facile. Elle est aussi douce qu'un hérisson et ce n'est pas de tomber amoureuse qui va l'adoucir, bien au contraire. Quant à Val ; il est un homme brisé, utilisé, manipulé mais il reste aussi fort et une ancre pour l'héroïne. Il y a vraiment un couple original et qui vaut le détour.


L'histoire aussi est pour moi très poignante car il s'agit ici d'un mille feuille de douleurs que j'ai eu du mal à apprécier au début (je ne suis pas portée sur ce type de littérature) mais l'auteure ne verse jamais dans la facilité ce qui donne au final un récit complexe et riche.


Je le conseille et j'attends vivement le prochain opus.







Il la pénétra avant qu’elle ne change d’avis et ils trouvèrent de nouveau leur rythme, face à face. Elle le regardait dans les yeux en ondulant frénétiquement contre lui, les ongles plantés dans sa peau alors que l’énergie de l’orgasme commençait à enfler en elle.
À cet instant, elle paniqua et commença à le frapper au hasard, les yeux emplis de larmes de colère.
Je te déteste, cria-t-elle, je te déteste !
Il essaya d’attraper ses mains, mais elle les lui arrachait avec fureur. Il abandonna la lutte, la laissant le rouer de coups alors que leurs corps continuaient à se balancer à l’unisson. Elle avait besoin de lutter pour dominer et il sentait qu’elle avait besoin qu’il gagne ce combat. De toute façon, rien de ce qu’elle faisait ne pouvait le blesser à présent, tandis qu’il se laissait emporter sur la crête d’un plaisir colossal.
Quelques minutes plus tard, il n’aurait su dire combien de temps exactement, il était étendu sur le côté, face à elle. Ils étaient couverts de sueur, toujours enlacés, agrippés l’un à l’autre. Les jambes de Tamar étaient enroulées autour de sa taille.
Il essaya de desserrer son étreinte, mais ses muscles tremblaient trop pour lui obéir. Leurs cœurs battaient au même rythme, l’un contre l’autre.
Il commanda à ses muscles de se décontracter. Leurs corps se détachèrent lentement. Il se retira et ils s’étendirent chacun sur le dos, frémissants.
Quelqu’un tapa contre le mur.
— auguri, amico ! leur lança leur voisin de chambre d’une voix amusée.
Félicitations, l’ami !
Ni l’un ni l’autre n’eut la force de réagir.
Lorsque Val osa la regarder, elle détourna les yeux et se replia au bord du lit. Il posa sa main sur la courbe élégante de son épaule. Elle se leva aussitôt, comme si sa main l’avait brûlée. Elle tituba, les jambes flageolantes, et se rattrapa au mur.
Il se redressa, alarmé.
Est-ce que tu… ?
Je vais bien, lâcha-t-elle. Je vais très bien.
Il tendit une main vers elle.
Tamar…
- Arrête, dit-elle, je t’en prie. Je vais prendre une douche. J’en ai pour un moment. Ne me dérange pas.




Val s’essuya le visage et fit un pas en arrière.
Steele cachait ses larmes derrière ses mains. Il essaya de ne pas la regarder. Il ne tenait pas à assister à ce spectacle, tout autant qu’elle ne voulait pas qu’il l’observe en cet instant. Elle était fière, hautaine. Ce n’était pas le genre de femme à utiliser les larmes comme une arme. Dieu sait qu’elle avait quantité d’autres armes dans son arsenal.
Ce final avait dépassé ses espoirs les plus fous, mais il se sentait brisé. Il avait obtenu ce qu’il voulait pour préserver la vie d’Imre quelques jours de plus, mais il n’en retirait aucun sentiment de triomphe, pas même du soulagement. Il n’éprouvait que cette épouvantable impression de s’enfoncer toujours plus profondément dans un gouffre sans fond.
Il était ébranlé de s’être abandonné ainsi à cette étreinte. Il avait oublié Novak, Imre. Il avait oublié la caméra cachée dans la cafetière. Il n’avait plus pensé qu’à assouvir le désir qu’elle avait fait naître dans son corps.
Il aurait pu lui faire l’amour de nouveau, immédiatement. Avec plaisir. Il aurait pu y passer la nuit.
Il retira le préservatif et reboutonna son pantalon du mieux qu’il put malgré son érection. Les sanglots silencieux de Tamara le rendaient fou.
Arrêtez, dit-il durement en italien. Arrêtez de pleurer, pour l’amour de Dieu ! Je ne supporte pas de vous voir ainsi.
— Vaffanculo ! répliqua-t-elle. Je ne peux pas le contrôler. C’est votre faute si je suis dans cet état, alors prenez sur vous, abruti !
Elle tira sa jupe sur ses jambes. L’un de ses bas s’était échappé de la jarretière et avait roulé sur sa cuisse. Il s’agenouilla devant elle et remonta le tissu. Sa peau était délicieusement chaude et douce, comme les pétales d’une rose. Elle était si parfaite… Ses jambes tremblèrent lorsqu’elle essaya de se lever. Elle chancelait sur ses fragiles talons aiguilles à huit cents dollars.
S’il avait été debout, il n’aurait pas été plus stable qu’elle.
Il ne voulait pas qu’elle voie l’expression de son visage, alors il se pencha en avant et pressa la tête contre son ventre pour l’embrasser. Des excuses silencieuses qu’elle pourrait rejeter violemment, il en avait conscience, mais il n’avait pas pu se retenir. Il ne pouvait résister à l’envie de l’entendre gémir encore sous ses caresses, alors que ses larmes secrètes coulaient sur ses joues.
Elle laissa échapper un cri aigu et lui gifla le visage avec peu de conviction. Il leva la tête, toujours à genoux devant elle. Elle avait le visage rouge et humide, son mascara avait coulé, faisant ressortir la clarté de ses yeux.
Elle était si belle qu’il sentit sa poitrine se contracter.
Il voulait remonter sa jupe sur ses jambes et la supplier de lui pardonner avec sa langue, mais elle le tuerait sans hésitation et il ne pourrait l’en blâmer. Pourtant, il enroula ses bras autour de sa taille et s’accrocha à elle, comme un enfant. Ce geste était stupide et le mettait dans une position vulnérable. Avec l’arsenal dont elle disposait, elle pourrait lui ôter la vie d’un million de façons, sans parler de ce qu’elle pourrait faire de ses propres mains.
Il s’en moquait. Si elle voulait le tuer, qu’elle le fasse ! Il le méritait. Il se prépara au pire et attendit.
Le coup fatal ne vint pas. Il ne ressentit aucune piqûre d’aiguille. À la place, elle fit glisser ses mains sur sa tête, ses doigts se crispant violemment sur ses cheveux, ses ongles se plantant dans son cuir chevelu.
Vous avez baisé beaucoup de femmes avec qui vous n’aviez pas forcément envie de coucher, au cours de votre carrière, Janos, n’est-ce pas ?
Il se raidit, sentant le piège.
Oui, admit-il prudemment.
Était-ce difficile ? demanda-t-elle d’une voix dure. De me droguer, de me faire jouir ? Était-ce douloureux ? Avez-vous dû serrer les dents, retenir votre respiration ?
Il lui fallut plusieurs minutes pour rassembler le courage de lui répondre sincèrement, même s’il savait qu’elle ne le croirait pas.
Non…
Sa voix était cassée à présent.
C’est maintenant que c’est douloureux. Le reste était incroyable. Je n’ai jamais autant désiré une femme que vous.
Elle rit à travers ses larmes.
Moi ? Non, ce n’est pas moi que vous désiriez. Vous vouliez une part de moi. C’est tout ce que les gens désirent. La jolie part de moi, la part intelligente, la part méchante. Celle qui est entre mes jambes. Le reste n’est qu’un tas de pièces détachées dont personne ne veut se servir.
Il resserra les mains sur ses hanches, les doigts plantés dans ses muscles fermes.
Le reste est très beau, murmura-t-il, pièces détachées ou pas. Vous êtes magnifique.
Elle couvrit son visage de ses mains, les épaules secouées d’un éclat de rire.
Oh, taisez-vous, marmonna-t-elle. Inutile de me servir vos âneries. Il est douloureux pour moi de les entendre. Laissez-moi sortir, Janos. Je ne ferai jamais ce que vous attendez de moi. Rien ne pourra me convaincre, vous comprenez ? Alors, arrêtez de me torturer. Disparaissez. Je vous en supplie.
Il retira ses mains de son corps et se redressa.
Vous ne vous en sortirez pas mieux sans moi. Vous ne serez plus jamais en paix, Steele. Si ce n’est pas moi, ce sera quelqu’un d’autre.
Il laissa ses paroles flotter entre eux un moment.
Et ce quelqu’un d’autre sera pire que moi.
Pire que vous ?
Ses yeux brillaient de larmes de colère. Elle les tamponna pour essuyer le mascara qui avait coulé.
Impossible.
C’est tout à fait possible, dit-il platement. Lorsque PSS vous aura rattrapée, ils vous prendront Rachel et l’enfermeront quelque part pour vous contrôler, comme ils m’ont ordonné de le faire. Et vous ne voulez pas imaginer ce qui arrivera lorsque Novak vous attrapera, vous… et Rachel.
Elle tressaillit et tenta de recoiffer ses cheveux épais et brillants de ses mains tremblantes.
Vous pensez que lancer les flics à ma poursuite, faire enfermer les fils de Rosalia, me calomnier auprès de l’agence d’adoption ne revient pas à me manipuler en vous servant de Rachel ?
Val balaya ses paroles d’un geste de la main.
Ne soyez pas stupide, rétorqua-t-il, ce n’est pas comparable. J’ai fait de mon mieux pour la protéger.
Oh oui, j’en suis bouleversée !
Elle renonça à se recoiffer et rassembla ses barrettes dans sa main, laissant ses cheveux libres. Elle déverrouilla la porte et l’ouvrit avant de se retourner vers lui.
Vous êtes un sacré héros 




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