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mercredi 6 décembre 2017

Londres, la ténébreuse - Tome 2 : La bête de l'ombre de Bec McMaster


Éditeur : J'ai lu
Sortie : 18/11/2015
440 pages







 Dans une Londres Victorienne, 
si vous n'êtes pas des Sangs Bleus de L’Échelon,
 vous n'êtes rien...








Dans une Londres Victorienne, si vous n'êtes pas des Sangs Bleus de L'Echelon, vous n'êtes rien. Les Grandes Maisons ducales règnent sur la ville avec une poigne de fer, imposant leurs taxes de sang sur la Nation et na reine n'est une marionnette sans réel pouvoir...

Lena Todd est la parfaite espionne. Personne ne suspecte que cette débutante qui aime flirter est une sympathisante de la cause humaniste qui menace la vicieuse élite au sang bleu.
Et sûrement pas l'impitoyable Will Carver, le seul homme qu'elle ne parvient pas à plier à sa volonté, celui dont elle ne oublier le baiser...


 

Infecté par le virus Loupe et considéré comme un esclave sans collier par les Sangs Bleus, Will ne veut rien avoir à faire avec l’Échelon ou cette dangereuse beauté qui lui fait perdre tout contrôle. Mais lorsqu'il trouve un message codé sur Lena, qui ressemble à celui qu'il a déjà trouvé sur un suspect poseur de bombes, il se rend compte qu'elle est en danger. Pour la protéger, il doit la séduire afin qu'elle lui révèle ses secrets.


Avec les Humanistes qui cherchent à déclencher une guerre avec l’Échelon, Lena et Will vont devoir mener une course contre la montre, et une armée d'automates afin de stopper les rebelles avant qu'il ne soit trop tard. Mais tandis qu'ils se battent afin de sauver une ville au bord de la révolution, le plus grand danger réside dans leur cœur...

trad BdP- Merci à elles!

 
 

Cliquez sur la couverture
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http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2015/03/londres-la-tenebreuse-tome-1-la.html   http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2015/10/londres-la-tenebreuse-tome-2-la-bete-de.html http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2016/02/londres-la-tenebreuse-tome-3-le-maitre.html 




 


Lecture finie

Le bonheur ! 
 Vraiment je suis tombée sous le charme de la plume de Bec McMaster. J'ai beaucoup aimé le tome 1. J'ai énormément accroché avec le tome 1,5 et là...c'est l'apothéose. J'ai littéralement été happé par cette romance steampunk. C'est beau, c'est fort, c'est une relecture de plusieurs codes littéraires à la sauce steampunk...le bonheur je vous dis !

Nos deux personnages principaux sont là dès le premier tome. Il s'agit de Will l'unique loup-garou de Londres qu'on appelle La Bête et de Lena, la sœur d'Honoria (l'héroïne du premier tome). D'ailleurs dès le premier opus, ces deux là se cherchent même s'ils ne se trouvent pas encore. Je dirai même qu'ils se fuient car le tome 2 s'ouvre 3 ans après la fin de la Fugitive de WhiteChapel. Will n'habite plus avec ses camarades pour éviter de vivre sous le même toit que Lena. Celle-ci les quitte également pour rejoindre les rangs de l’Échelon sous le chaperonnage de Leo, son demi-frère (secret) sang-bleu . Celui-ci lui ouvre les portes d'un monde qui la faisait jadis rêvé. La jeune fille a cependant changé et elle ne trouve plus que désillusion et violence dans ce milieu.
Bec Mcmaster fait des sang-bleu de vrais tyrans qui usent de leur supériorité de manière très injuste et cruelle.
C'est vraiment un des gros point fort de cette série. Le cadre original est vraiment travaillé. C'est vraiment une société complexe que nous propose l'auteure. Elle en dévoile habilement tous les rouages entre ses différents membres au fur et à mesure de la série. On est pas assommé par les informations mais éclairé tout au fil de notre lecture. J'ai beaucoup aimé ce conf rot de lecture.
Ainsi Lena côtoie les humanistes. C'est une faction terroriste qui veut renverser l'ordre des choses. Ils ont l'air d'être des héros qui veulent se battre pour plus d'égalité mais la réalité qui frappe la jeune femme va vite la désillusionner.
On pourrait avoir une magnifique romance mais le cadre rehausse encore le niveau. Je vous le dis tout de go, je suis tombée sous le charme de ces deux là. On a deux personnages au charisme fou qui m'ont passé un magnifique moment de lecture.

Je ne vous dévoilerai rien sinon les ingrédients :
amour impossible,
chantage,
tromperie,
passion,
sensualité.
Je peux vous dire qu'avec tous ses ingrédients Becc McMaster nous a concocté un met de choix.

J'ai ragé au mot fin. Je n'en avais pas envie ! J'ai apprécié jusqu'à la dernière phrase. Alors j'ai vu que le prochain tome portait sur Jasper et Rosalind qui ne m'ont pas forcément captivée d'emblée mais je fais confiance à Mme McMaster pour me faire revoir mon jugement.

Bref

Un coup de cœur
Je vous le conseille à 200%!



Il se rapprocha d’elle et l’attira contre sa poitrine tout en maintenant ses mains en l’air. Le mouvement obligea Lena à se cambrer et à lever la tête. Chaque pas duassah avait été élaboré dans une intention de séduction, dans le but de présenter les femmes aux sangs bleus sous leur meilleur jour. Will n’avait aucun désir pour son sang, mais la courbe douce de son cou et de son épaule attirait inlassablement son regard. Il avait envie de poser ses lèvres sur sa peau et de la sentir frémir, de goûter le parfum de sa chair et de l’entendre retenir son souffle.
Son sexe se durcit. Que de pensées risquées. Surtout ici, au beau milieu d’une salle de bal. Le frottement de la structure sous ses jupes contre son aine était une délicieuse torture qui l’excitait encore davantage.
Tu me serres trop, chuchota-t-elle.
Le sourire sur son visage était insouciant, comme si elle n’avait pas conscience de ce fait. Une énigme pour les yeux indiscrets.
Son souffle, en revanche, la trahissait.
Que fabriquait-il ? Will inspira profondément et détourna le regard. Il la fit tournoyer légèrement et elle se retrouva de nouveau face à lui. Il fut dévasté par l’expression qu’il lut dans ses iris.
Peut-être était-ce lié à cet autre après-midi ? Il l’avait mise au défi de l’accepter en public. Il l’avait provoquée à ses propres jeux.
Toute cette histoire était vaine. Elle n’était pas sienne et ne le serait jamais. Pourtant… il était si tentant de la serrer, de souffrir sa proximité comme une torture alors qu’il savait qu’il ne pourrait jamais l’avoir.
Juste cette fois.
Will, murmura-t-elle. Arrête.
Il ne pouvait pas la relâcher. Mettre la distance appropriée entre eux. Il se laissait emporter par la musique, un quatuor de cordes et flûtes avec un contrepoint exotique, légèrement oriental. Il enchaînait désormais chaque pas avec fluidité. Il réfléchissait moins et se contentait de suivre Lena dans leur danse sinueuse. Le prédateur et la proie. Mais cette fois, la proie détenait le pouvoir et l’appâtait, l’attirait de plus en plus près.
Puis il ne dit plus rien. Elle non plus. Tout ce qui méritait d’être exprimé l’était par l’entrelacement de leurs corps. Lena céda face à l’inéluctable, les joues roses, alanguie dans ses bras.
Alors, il prétendit qu’elle était sienne ; ses doigts enserraient ses poignets quand elle tournoyait, avant de glisser sur ses hanches corsetées, puis il posa une main ferme au creux de son dos pour la ramener contre lui. Il avait oublié les pas. Il en créait de nouveaux. Du prédateur à la proie, leurs mouvements s’apparentaient à des préliminaires.




Tais-toi, avant de t’étouffer, dit-elle sèchement. Elle n’est pas si belle que ça.
Elle regarda autour d’elle, consciente qu’il continuait de l’observer. La chaleur de son regard s’attarda sur sa peau et elle se surprit à accélérer le rythme de son éventail.
T’es jalouse ? Je croyais que c’était seulement un jeu.
L’éventail ralentit. Elle plongea dans l’intensité brûlante de ses prunelles. Il avait prononcé ces mots avec légèreté, mais l’expression sur son visage était tout autre.
Je ne suis pas jalouse. Tu peux la regarder tant que tu veux. Je m’en fiche. Mais mon but est de te faire paraître un peu plus distingué qu’une espèce de plouc élevé dans les colonies qui reste bouche bée, tu ne crois pas ? Tu veux les impressionner ?
Tandis qu’elle, de son côté, voulait les écarter.
Accablée par un sentiment de culpabilité, ses doigts se crispèrent sur son éventail.
Ne me dévisage pas comme ça, susurra-t-elle.
Tu restes la plus jolie femme sur laquelle j’ai posé les yeux.
Un coup au cœur.
Tu ne devrais pas dire de telles choses.
Il haussa les épaules. Comme si ça ne signifiait rien pour lui.
Alors que c’était tout pour elle.



Vous m’avez dit que c’était une battante, non ?
Elle est têtue comme une mule.
Alors apportez-moi plus de glace, Will. (Elle se pencha vers l’oreille de Lena.) Vous devez vous battre, ma petite. Battez-vous pour votre homme comme il se bat pour vous.
La nuit s’écoula, une heure après l’autre. Il répéta inlassablement les mêmes gestes ; il brisait les blocs de glace pour les réduire en petits morceaux et les transportait à l’étage, puis ils plongeaient de nouveau Lena dans la baignoire. Honoria s’était mise à pleurer et les larmes coulaient en silence sur ses joues. Il ne pouvait la regarder, à moins de risquer de s’effondrer. Quand ils immergèrent de nouveau Lena, celle-ci remua à peine.
Allez, mo cridhe.
Il déposa un baiser sur son front en regrettant de ne rien pouvoir faire. Mais il n’avait rien ni personne à tuer ou contre qui la protéger. Son impuissance l’anéantissait.
Trop tard…
Pour tant de choses. Trop tard pour la serrer dans ses bras. Trop tard pour l’embrasser, pour s’abandonner à elle comme il avait toujours redouté de faire. Trop tard pour lui avouer son amour, comme elle l’avait tant attendu.
Il l’avait tenue à distance, par peur de provoquer précisément ce qui était en train de lui arriver.
Je te donnerai la lune, murmura-t-il en caressant ses cheveux. Je te protégerai, je te le jure. Je te promets qu’il ne t’arrivera plus jamais rien. Mais reviens, Lena. Reviens et laisse-moi t’aimer.
Mais elle ne l’entendit pas.
Aux prises avec la fièvre, elle n’entendait aucun d’eux.
Trop tard.



Ses intentions coupèrent le souffle à Lena. Il allait l’embrasser. Dans l’entrée de la Tour d’Ivoire, alors que n’importe qui pouvait apparaître en bas des escaliers. L’euphorie s’empara de son système nerveux.
Ne t’avise pas de faire ça, murmura-t-elle.
Il s’arrêta, la bouche à quelques centimètres de la sienne.
Je comprends jamais. (Son regard s’assombrit avec passion.) Oui ou non, Lena ?
Son souffle chaud contre sa peau. Sa main se détendit sur le torse de Will. Elle connaissait la réponse avant même de l’exprimer. Et lui aussi.
Will captura le « oui » sur ses lèvres. Il prit son visage entre ses mains et le leva vers lui. Ce premier contact fut enivrant. Lena saisit les revers de son manteau et se hissa sur la pointe des pieds.