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mardi 4 juillet 2017

Hades Hangmen, Tome 1 : Hors la Loi de Tillie Cole

Éditeur :Milday
Sortie :28 avril 2017
480 pages




Pêcher n'a jamais été aussi bon...
Une rencontre fortuite.
Une rencontre qui n'aurait jamais dû se produire.








Il y a plusieurs années, deux enfants issus de  mondes complètement différents forgeaient une connexion, une connexion fatale, un lien indestructible qui changerait à jamais leurs  existences...
 
Salomé ne connait qu'une façon de vivre : sous l'autorité du prophète David. Dans la communauté qu'elle appelle sa maison, Salomé ne connait rien de la vie en dehors de sa foi rigide, rien du monde qui s'étend derrière la Clôture- cette clôture qui l'emprisonne, la maintien prisonnière d'un cycle de misère infini. Elle se croit destinée à mener cette vie pour toujours, jusqu'à ce qu'un horrible évènement ne la libère.

Fuyant l'absolu sécurité de tout ce qu'elle a jamais connu, Salomé est projetée dans le monde du dehors; un monde effrayant, plein d'incertitudes et de pêchés; dans les bras protecteurs d'une personne qu'elle pensait ne jamais revoir.

Rivers 'Styx' Nash a une certitude dans la vie: il est né et a été éduqué pour être motard. Elevé dans un monde turbulent de sexe, de Harley et de drogues, il porte sur ses épaules le lourd fardeau que représente les Hades Hangmen, tout cela à l'âge vénérable de 26 ans- pour le plus grand plaisir de ses ennemis.

Obsédé par un défaut d'élocution, Styx a vite appris à gérer ses détracteurs. Ses poings puissants, sa mâchoire d'acier et son habileté au couteau lui ont valu une redoutable réputation d'homme à ne pas énerver dans le monde sombre des clubs de motards. Une réputation qui tient la plupart des gens très, très à distance.

Styx a une règle dans la vie: ne jamais laisser personne s'approcher de trop près. Il s'est tenu à ce plan durant des années, du moins jusqu'à ce qu'une jeune femme soit retrouvée blessée sur son terrain... une femme qui lui semble familière, une femme qui sans aucun doute n'appartient pas à son monde et qu'il ne veut pourtant pas laisser partir...


Trad BdP

 
 
Tillie Cole est originaire du nord de l'Angleterre, où elle a grandi dans une ferme, entourée des animaux recueillis par sa famille. Titulaire d'un diplôme en sciences des religions, elle a parcouru le monde en compagnie de son mari rugbyman et enseigné les sciences sociales avant de s'installer à Austin au Texas. Elle a écrit de nombreux romans dans des genres très différents, pour les adultes et les jeunes adultes, rencontrant chaque fois un succès retentissant.
Source Milady


Cliquez sur la couverture pour accéder à l'article.


http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2017/04/hades-hangmen-tome-2-sans-foi-ni-loi-de.html



Lecture finie

Je vous propose un avis assez mitigé sur cette auteure que je découvre. Oui, je sais sur ce coup là je nage à contre courant.

J'avais repéré Tillie Cole depuis quelques années déjà. Il faut dire que le livre est sorti en VO depuis pas mal de temps. Le sujet bien que noir m'intéressait beaucoup. Elle était donc en tête de ma wish list.
Après avoir lu Hades Handmen, je ne qualifierai pas ce livre de noir mais plutôt de glauque.

Qu'on se comprenne, je ne peux peux pas vous déconseiller cette lecture. La structure du récit est bonne. La forme est très bien maîtrisée et donne un livre qu'on dévore. Pour le fond, je suis beaucoup plus perplexe même si les personnages sont très bien construits et charismatiques.

Styx est le président d'un club de motards les Hades handmen à qui on doit le nom de la série. On est dans un univers très similaire à celle de Madeline Sheehan, les Hell's Horsemen dont j'avais lu également le premier tome . J'ai retrouvé tous ceux qui m'avaient déplus...

On est dans le sud de l'Amérique. Celle que j'apprécie si peu. Les motards sont dépeints comme des machos (et encore, je pense que c'est un terme un peu trop romantique...) qui classent les femmes selon deux possibilités : les régulières et les putes. En aucun cas, elles ne sont vu comme des égaux. Ce sont des « meufs »...
Je ne pense pas être une féministe mais je ne peux pas cautionner ce type de vision rétrograde des femmes. Il n'y a rien de romantique dans cette vision. Alors certes, le héros est obsédé par sa dulcinée mais ce n'est pas pour autant qu'il lui promettra fidélité. Le respect est un concept extra-terrestre pour ces bikers.

Alors Tillie Colle propose un héros solaire et l'alchimie qu'il entretient avec Maé est très forte mais je ne peux pas trouver cela beau.
D'autant que Styx, elle loin d'être un enfant de chœur, vous vous en seriez douté mais il a vraiment tout du psychopathe. Il y a des scènes de torture dans livre qui m'ont franchement donné la nausée.
Maé pourtant accepte le comportement de Styx. Il faut dire que la belle s'est échappée d'une secte où de telles pratiques n'auraient pas choqué.
J'ai trouvé très intéressant dans un premier temps que l'auteure plante le décors de ce livre dans ce monde. Cependant on sent trop le parti pris et l'effet racoleur de la démarche. Je ne vais pas cautionné les sectes, loin de là mais on ne montre que le côté fanatique, fou et pervers de ses membres. Je pense que si les choses étaient aussi franches, il n'y aura pas autant de personnes qui se tourneraient vers elles. L'auteure choisit de ne parler que de leur déviances sexuelles. Je pense qu'il aurait fallu donner plus d'explication sur le fonctionnement de la communauté et la difficulté d'en sortir.

Cela a discrédité une partie du livre. Ainsi le personnage principal a vécu l'enfer dans son enfance. Elle a survécu à des sévices qui auraient rendu fous la majorité d'entre nous. Pas elle. Pourquoi ?

Spoiler :
Ainsi, elle a été violé enfant et cela pendant des années. Ses viols étaient accompagnés d'actes de torture mais elle arrive à être sexuellement attiré par le héros dès le premier regard...Exit son passé, elle est devenue en deux pages, une femme épanouie sexuellement...J'ai trouvé que cela n'était pas du tout crédible !
Fin du spoiler

Je suis mitigée. J'ai continué à lire ce livre même si de nombreux éléments me déplaisaient. C'est donc la preuve que les ingrédients sont bons. Cependant cet univers glauque ne m'attire pas outre mesure et je ne pense pas me jeter sur la suite de la série.




Styx avait repris sa gestuelle complexe et la voix de Ky transmettait les ordres.
Je commençai doucement à prendre pleine conscience de ce que j’avais fait. Et je me mis à trembler de tous mes membres.
— Est-ce que tu te souviens de moi ? demanda Ky en montrant Styx.
Quelle question étrange…, songeai-je, l’esprit embrumé.
Je fixai ses grands yeux couleur noisette. L’homme semblait nerveux, il parcourut la pièce du regard. Des murmures s’élevaient, et il faisait l’objet de regards interrogateurs. Une femme aux longs cheveux bruns s’approcha de lui et posa une main sur son épaule. Sans même la regarder, il repoussa son geste apaisant. Le visage de la jeune femme se chiffonna et elle baissa les yeux.
Il fit un nouveau geste, bref mais pressant.
— Alors, tu t’en souviens ?
Mais je ne pouvais détacher mon regard de la femme derrière Styx, et elle me fixait aussi. Je voyais à son attitude qu’elle voulait être avec lui, elle se comportait comme sœur Ève avec le prophète David : avec tendresse… et désespérant de recevoir l’attention qu’elle souhaitait.
Elle était amoureuse de Styx.
— Regarde-moi ! aboya Ky avec une impatience qui traduisait celle de Styx. Est-ce que tu te souviens de moi ?
Styx pointait le doigt sur sa poitrine avec insistance.
J’examinai plus attentivement le visage de cet inconnu. Il était encore plus massif que ce que je pensais : son cou et ses épaules étaient larges, puissants, les muscles de ses bras tendaient le tissu de sa chemise noire. Mais ces yeux… un peu de vert parsemé de touches brunes. Magnifiques. Ils me faisaient penser à la forêt, aux couleurs d’automne des feuilles mortes. Je vis sa pomme d’Adam tressauter sous mon examen.
Ky soupira de déconvenue et se pencha pour murmurer à son ami :
— Styx, mon vieux, ce n’est pas elle. Elle est morte de trouille. De toute façon c’était tiré par les cheveux. Cette meuf que tu as embrassée à travers la clôture il y a des siècles… Il est temps d’oublier ça.
« La clôture ? Embrassée ? »
Non ! Quoi, lui ? Impossible…
Styx poussa un soupir et baissa la tête, les épaules basses, clairement déçu.
Je passai un doigt sur mes lèvres. Cet étrange garçon… le baiser…
Il y avait un garçon appuyé au grillage, agitant frénétiquement les mains. Je ne comprenais pas ce qu’il faisait. Je m’étais approchée et il avait recommencé. Puis il avait fermé les yeux en respirant profondément et avait demandé : « Qu-quel est ton nom ? » Il avait du mal à parler. Les mots luttaient pour ne pas franchir ses lèvres.
Je l’avais considéré en silence. Il me demandait qui j’étais… Salomé, tentatrice de naissance, Maudite. Je venais de découvrir en quoi consistait mon devoir, mon service pour la cause. Je devais aider les aînés à se rapprocher de Dieu, pour expier mon péché originel. J’avais dû m’échapper pour un moment… Ils m’avaient fait si mal.
Je n’avais pas parlé au garçon de l’autre côté de la clôture. C’était interdit. Je m’étais contentée de le regarder, pour ne plus penser aux événements de la journée. J’ignorais comment il avait fait pour nous trouver, pourquoi il était là. Mais cela m’importait peu.
Il était vêtu bizarrement, tout en noir, avec des bracelets métalliques aux poignets. Il était dangereux, mais il avait de grands yeux noisette terriblement beaux.
« Qu-qu-quel est c-c-cet end-end-endroit ? T-t-tu v-v-vis i-i-ici ? »
Sans répondre, j’avais observé sa bouche. Personne ne devait connaître l’existence de l’Ordre, pour notre sécurité. Et je n’avais pas le droit de parler aux garçons. C’était un péché. Et pis encore, c’était quelqu’un du dehors.
« D-d-donne-moi t-ton n-n-nom. »
« Mon nom est péché. Nous portons toutes le sceau du péché. »
Je laissai échapper un hoquet de surprise. Styx était-il ce garçon ? Sûrement pas.
Je passai en revue les étranges vêtements noirs, les bracelets argentés à ses poignets : je reconnaissais cet emblème étrange. Je me rappelais ce jour-là comme si c’était la veille. Il s’était inquiété pour moi, il avait voulu connaître mon nom. Et il m’avait embrassée. Je ne l’avais jamais revu. J’étais souvent allée à cet endroit de la clôture dans l’espoir de le revoir – surtout après ces jours-là – mais il n’était jamais revenu. C’était mon premier et dernier baiser. Il était mon seul secret, mon plus grand péché. Il avait pris pour moi les apparences d’un rêve.
Je levai alors une main tremblante pour la poser délicatement sur la joue de Styx. Il inspira brusquement et me regarda fixement. Je me rapprochai encore, pour être sûre qu’il s’agissait bien de lui. Il entrouvrit les lèvres et laissa échapper un souffle saccadé.
Les yeux écarquillés, je hoquetai et reculai sous le coup du choc. Je le reconnaissais à présent, et mes émotions me submergeaient. Tout au fond de moi surgissaient des sentiments dont je n’avais même pas eu conscience jusque-là.
C’est lui. Mon River. Il m’a retrouvée…
Sans me quitter des yeux, il me saisit le bras.
— Est-ce que tu connais Styx ? demanda Ky, qui n’avait pas quitté son poste.
Styx me serra le bras, comme pour m’inciter à répondre.
Je baissai la main et hochai la tête.
Il ferma les yeux, me lâcha le bras et serra plusieurs fois les poings.
— Où ? Dis-moi où vous vous êtes rencontrés… pour être sûr.
Je voulais parler, mais j’étais tétanisée par la nervosité, ces gens ne m’inspiraient pas confiance. Tous ces étrangers m’encerclant me rendaient claustrophobe, je me sentais prise au piège.
Je trouvai alors un autre moyen de prouver mon identité. Je pris lentement les mains de Styx et les plaçai dans la position qu’il avait adoptée contre la clôture. Puis je crochetai mon index au sien, comme il l’avait fait ce jour-là. À son expression abasourdie, je vis qu’il avait compris.
Il leva les yeux au plafond et passa une main dans ses cheveux. Son expression trahissait son incrédulité et le choc qu’il ressentait.
Ky m’adressa un regard singulier avant de dire :
— Je… je n’arrive pas à y croire. C’est vraiment toi. Merde ! (Il jeta un regard médusé à son ami, qui me fixait toujours.) Merde, c’est la fameuse amish !
Source : booknode.com