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jeudi 29 décembre 2016

Lucky Harbor, Tome 1 : Irrésistible - Jill Shalvis

 




Ne prenez pas la vie trop au sérieux.
Après tout, personne n’en sort vivant, de toute façon.
Phoebe Traeger












 


Maddie Moore a tout perdu ou presque : son mec, son job, et sa mère, Phoebe, qu’elle n’a jamais vraiment connue. Tout ce qu’il lui reste, c’est un ego en miettes, un goût prononcé pour les chips au vinaigre et un tiers de l’héritage que Phoebe a laissé à ses trois filles : un petit hôtel qui a vu des jours meilleurs, situé à Lucky Harbor. Alors que Tara et Chloe, ses deux demi-sœurs, ont hâte de vendre la propriété pour retourner à leur petite vie, Maddie se surprend à envisager un avenir dans cette petite ville située en bordure du Pacifique. La présence de l’irrésistible Jax, à qui elle a confié la rénovation de l’hôtel, y est sans doute pour quelque chose. En effet, celui- ci semble bien décidé à réveiller son cœur…
J'ai adoré !!!!!
Lu en vacances. Je trouve que c'était la lecture idéale.
Il s'agit d'une découverte. On reste certes dans des situations très convenues mais quand c'est bien fait : on ne boude pas son plaisir !
Et j'en ai eu tout plein!






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 http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2014/08/lucky-harbor-tome-1-irresistible-jill.html http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2014/11/lucky-harbor-tome-2-tendrement-jill.html  http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2015/05/lucky-harbor-tome-3-eperdument-jill.html http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2015/08/lucky-harbor-tome-4-passionnement-de.html


Moins de cinq minutes plus tard, il l’avait équipée de pied en cap et armée d’une hache. Désignant l’énorme pile de rondins qu’il avait débitée dans le pin qui s’était abattu quelques jours plus tôt, il dit :
Vas -y, lâche-toi.
Avec un sourire à la fois crispé et reconnaissant, elle agrippa le manche de la hache. Pourtant, au moment de se lancer, elle eut un instant d’hésitation.
Il y a un problème ?
Ça me fait bizarre que tu me regardes, dit-elle avec un air d’excuse.
Je suis un voyeur.
Elle roula des yeux et écarta une mèche de cheveux de son visage.
Je sais que c’est idiot, mais je crois que je préférerais faire ça en solo... J’ai l’habitude de me débrouiller toute seule, dit-elle après une pause.
Le solo, c’est dépassé. Tu devrais peut-être changer de tactique.
Pas faux. Elle lui fit signe de reculer un peu.
Vas-y, attaque !
Trinity dans Matrix, décida-t-elle. Tout à fait le genre de force quelle cherchait. Elle se balança un instant sur ses hanches pour se mettre en position, puis tenta de soulever la hache. Au lieu de voler dans les airs au ralenti comme dans Matrix, l’outil bougea à peine. Nom d’un chien, que ce truc était lourd !
Mets-y tout ton poids.
Un peu agacée, elle se tourna vers Jax.
Tu devrais peut-être me montrer comment on s’y prend.
Bien sûr.
Il s’approcha, bougeant avec cette grâce innée et décontractée, dont il était coutumier, en dépit de la lourde ceinture qui lui ceignait les reins. Il portait un Levi’s troué à la cuisse et au genou, ainsi qu’une chemise de flanelle ouverte sur un tee-shirt de la même couleur que ses yeux.
Leurs doigts entrèrent en contact quand il lui prit la hache des mains, et il posa sa paume ouverte sur le ventre de Maddie, l’écartant doucement pour qu’elle se mette hors de portée. Comme chaque fois qu’il la touchait, une vague de chaleur la submergea, et, pendant quelques secondes, elle ferma les yeux.
Elle aurait dû opter pour le sexe. Note pour plus tard:toujours préférer le sexe au travail physique.
Il n’est pas trop tard, dit-il d’une voix presque inaudible.
Craignant de se trahir, Maddie ne répondit pas. À la place, elle désigna un rondin de bois. Avec un sourire complice, il souleva la hache et l’abattit. Il faisait jouer ses muscles avec une aisance qui confondit la jeune femme. Jax fendit le bois pendant cinq minutes sans discontinuer, avant de s’interrompre pour ôter sa chemise d’un rapide mouvement d’épaules et de remonter les manches de son tee-shirt au-dessus des coudes.
Tu es prête à essayer ? demanda-t-il.
Ah, non! Pas tant que je peux me délecter du spectacle. Elle lui adressa un petit signe encourageant.
Ça m’aide beaucoup de te voir faire. Continue.
Il lui décocha un regard amusé et se retourna vers le tas de bois.
Euh, Jax?
Il la regarda par-dessus son épaule.
Je te trouve... (Super sexy.) un peu rouge. Tu dois avoir chaud. Tu ferais mieux de retirer ton tee-shirt.
Tu crois?
Oh, oui. La gorge trop nouée pour parler, elle se contenta de hocher la tête.
Jax esquissa un sourire puis, sans rien dire, se débarrassa de son tee-shirt.
A présent, il se tenait devant elle, simplement vêtu de ce jean lui tombant sur les hanches et de sa ceinture à outils ; une sueur légère couvrait son torse nu.
C’est beaucoup mieux, bredouilla-t-elle, l’œil rivé sur ses tatouages.
Grand Dieu, de quel droit était-il si beau ? C’était injuste envers tous les autres hommes de la planète.
Retournant à sa tâche, il fendit une bonne pile de bois. Les jambes flageolantes, Maddie s’écarta un peu pour aller s’asseoir sur un large rondin. Quelques minutes plus tard, Tara apparut, chargée d’un plateau sur lequel elle avait, en signe de paix, disposé des verres et du thé glacé.
Doux Jésus, ayez pitié, souffla-t-elle, incapable de détacher son regard de Jax.
Elle se laissa tomber à côté de Maddie.
Toutes deux demeurèrent côte à côte en silence, contemplant Jax comme s’il s’agissait d’un héros de cinéma. Enfin, il s’arrêta et, après les avoir longuement dévisagées, il essuya du revers de la main la sueur qui lui coulait du front et annonça :
A votre tour, mesdames.
Tara bondit sur ses pieds.
Oh, non, pas moi, chéri. J’ai quelque chose sur le feu, dit-elle en faisant un geste vague de la main en direction de la maison. Finissez le thé, il y en a encore plein.
Puis elle disparut.
Il se pencha au-dessus d’elle pour déboucler sa ceinture et la serrer quelques instants avec force contre lui. Puis il la souleva dans ses bras.
Je peux marcher, dit-elle sans esquisser le moindre geste pour le faire.
Fais semblant de croire que je suis encore un super-héros.
Avec un soupir, elle lui passa les bras autour du cou et enfouit son visage dans son cou pour se repaître de son odeur. Sa gorge irritée se serra.
Il lui avait manqué. Frissonnante, elle garda les yeux fermés tandis qu’il ouvrait la porte et lançait quelques mots à voix basse à la chienne probablement endormie. Une minute plus tard, il reposait Maddie doucement par terre.
Sous ses pieds toujours nus, elle sentit du carrelage, délicieusement tiède grâce au chauffage par le sol qu’avait installé Jax.
Sans la lâcher complètement, celui-ci se pencha un instant, et un bruit d’eau qui coule parvint aux oreilles de Maddie. Il venait de mettre la douche en route.
Tu trembles, lui dit-il.
Je crois que c’est plutôt toi.
C’est possible.
Ouvrant les yeux, elle vit qu’il la regardait, les yeux emplis d’inquiétude.
Imagines-tu à quelle vitesse ce feu s’est propagé ? demanda-t-il. C’est un véritable miracle que vous vous en soyez tirées, toutes les trois. (Il se passa une main sur les yeux.) Seigneur, Maddie, si tu ne t’étais pas réveillée à temps...
L’émotion qui transparaissait dans sa voix bouleversa Maddie.
Je me suis réveillée à temps, murmura-t-elle en lui tendant les bras. Je vais bien, Jax. Regarde-moi : apparemment, je suis indestructible.
Résistante, dit Jax en lui relevant le menton pour la dévisager d’un air impénétrable. Tu es forte, généreuse, et résistante.



Grave cet endroit dans ta mémoire, dit-il d’une voix rauque. Souviens-toi de nous, à cet emplacement exact.
Tu veux dire, ici, dans cette pièce ? Nous deux, tout transpirants ?
Il lui mordilla le lobe de l’oreille, et elle frémit.
Chaque fois que tu fais un pas en avant, tu en fais deux en arrière, dit-il. C’est trop bête.
Il la fit pivoter entre ses bras et effleura ses lèvres avant de l’attirer contre lui et de planter son regard dans le sien.
N’oublie pas cet endroit. Il est à nous.
Cette fois, il parlait sérieusement, sans la moindre trace de provocation.
Il lui était attaché, il l’aimait bien juste comme elle était. Maddie rattrapa Jax au moment où il allait partir, et elle se serra contre lui.
Je n’oublierai pas.
Alors, elle l’embrassa, et le grognement que ce baiser arracha à Jax la combla. Elle se délecta de la façon dont il l’étreignit en retour, et du goût acidulé que le thé avait laissé sur sa langue brûlante. La masse solide de son corps plaqué au sien lui faisait tourner la tête. Elle avait envie de tout oublier : la liste des choses qu’elle avait à faire, la présence de Tara dans la petite maison, le chien qui voulait entrer, tout.
Il faut qu’on y aille, dit-elle.
Oui, répondit-il sans conviction.
Maddie lâcha son sweat-shirt et s’abandonna au moment présent, oubliant les dangers futurs. Elle enlaça Jax et s’abandonna à cette intimité partagée, à cet homme qui l’accueillait.
Jax prit les choses en main et, avec un léger râle d’impatience, il la fit reculer jusqu’au mur. Il passa son pouce sur les tétons érigés qui menaçaient de transpercer le tissu du débardeur.
Mon dieu, que tu es douce, soupira-t-il. Douce, chaude et parfaite. J’ai envie de te caresser encore, Maddie, mieux que ça.
Glissant les mains sous le haut de la jeune femme, il le remonta sur son ventre, tandis que, des lèvres, il parcourait la ligne de son cou et le creux de ses épaules, avant de promener sa langue le long de la dentelle de son soutien-gorge jusqu’à la pointe de ses seins. Quand il vint plaquer son bassin contre celui de Maddie, elle sentit son érection, ce qui l’excita au-delà des mots.
Jax.
Je sais, j’ai trop envie de toi.
Dégageant les seins de Maddie des bonnets de son soutien-gorge, il en lécha la peau nue. La jeune femme s’agrippa à son biceps et cambra les reins.
Et ce n’est rien de le dire, murmura-t-il en attrapant ses fesses à pleines mains.
Il s’apprêtait à déboutonner le jean de Maddie quand un nouvel aboiement retentit.
Leurs regards se croisèrent, et Jax poussa un soupir de frustration.
On peut reconnaître qu’elle a un certain sens de l’à-propos.
Quand il s’écarta de Maddie, tous deux étaient hors d’haleine, les yeux brillants de désir inassouvi.
Il la voulait. Encore. Toujours. Rien n’y faisait.
Notre endroit. N’oublie pas, répéta-t-il d’une voix douce mais ferme avant de s’en aller.




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