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lundi 21 juillet 2014

Une lady nommée Passion - Lisa Valdez

 




Quel est cet inconnu aux yeux bleu vif qui, profitant d'une bousculade au Crystal Palace, a enlacé Passion Elizabeth Dare ?


 









Le résumé:
Quel est cet inconnu aux yeux bleu vif qui, profitant d'une bousculade au Crystal Palace, a enlacé Passion Elizabeth Dare ? En quelques caresses audacieuses, il a réveillé sa sensualité. Elle, la veuve respectable, se met à vibrer au contact de ces mains sur son corps. Comment ose-t-il, ici, au beau milieu d'une foule d'honnêtes gens ? Cependant n'est-ce pas très excitant ? Qu'importe son identité ! Pourquoi ne pas céder à l'urgence du désir et se donner à lui, puisqu'elle ne le reverra jamais ? Mais leur étreinte furtive derrière un paravent est un éblouissement qui en appelle d'autres, et Passion va vite se découvrir esclave de son amant dont elle ne connaît que le parfum et le prénom, Mark...


Les extraits ont été trouvé sur le site Booknode.com. La mise en page provient du site et n'est pas très bonne. Désolée !!
L'extrait :
Dans sa hâte à enlever sa chemise, Mark se cogna le coude contre le paravent.
— Aïe! Nom d'un chien ! s’exclama-t-il en jetant un œil noir sur son insolite acquisition.
Occupée à enlever son pantalon de dessous, Passion se mit à rire.
— Ça va?
Il se débarrassa de ses chaussures en deux coups de pied.
— Oui. ça va. Ouvre ton corsage.
Lentement, elle dénoua les rubans qui le fermaient. Elle ne portail pas de corset ; des seins
arrondis tendaient le tissu délicat de la chemise.
Il enleva ses chaussettes puis son pantalon en toute hâte.
— Viens vite, mon amour, dit-il d'une voix rauque.
Il la désirait comme un fou.
Avec un soutire, elle ôta sa jupe, les yeux fixés sur son érection pendant qu'il achevait de
se déshabiller en envoyant ses sous-vêtements voler.
Elle bataillait maintenant avec ses jupons.
— Mark, aide-moi...
Il s'empressa de s'approcher et dénoua les attaches tout en l'embrassant. Mais... il n'arrivait
pas à défaire ce maudit nœud!
À ce moment-là, on frappa à la porte de leur chambre et ils se figèrent.
-My lady? Appela la nurse.
Mark grogna tandis que Passion se dégageait de son étreinte en riant.
— Oui, Millv? Je suis là... entrez.
La voix de Milly leur parvint.
— Le jeune maître réclame sa maman, my lady.
Passion sourit à Mark.
— Attends-moi. je reviens, murmura-t-elle.
— Où veux tu que j'aille? répondit-il en lui montrant sa nudité.
Elle le balaya des pieds à la tête d'un long regard coquin et le laissa seul derrière le
paravent. Elle ne perdait rien pour attendre... songea Mark.
L'instant d'après, il l'entendit gazouiller et eut un sourire attendri.
-Merci, Milly, dit-elle.
Une fois la porte refermée, Passion rejoignit Mark, son enfant dans les bras. Mark Samuel
Hawkmore s'accrochait à sa chemise, ce qui voulait dire: «Nourris-moi tout de suite ou je me
mets a crier à tue-tête ! »
Passion se dégagea et, quelques secondes plus tard, le bout de son sein disparaissait dans
la petite bouche avide du bébé. Avec un soupir, elle contempla leur fils avec une tendre
adoration. Elle l'aimait profondément, et Mark adorait le spectacle de cet amour. Enfant, il en
avait toujours rêvé sans jamais le connaître. Sa mère ne l'avait jamais regardé comme cela, ni nourri, ni protégé, ni éduqué avec amour.
Passion leva ses beaux yeux bruns qui s'assombrirent quand elle les posa sur lui. Elle s'appuya contre le mur.
— Viens ici. dit-elle doucement.
Il s'approcha d'eux et caressa le duvet auburn qui bouclait sur la petite tête de Samuel.
Tout à sa gloutonnerie, il avait fermé ses yeux bleus.
Le cœur de Mark s'emplit d'amour et ses yeux s'embuèrent. Une larme tomba sur la
poitrine de Passion et l'autre sur le bras de Samuel.
Elle le prit alors par le cou et l'embrassa avec une tendresse infinie.
— Je l'aime.
— Je t'aime.
— Alors montre-le-moi. Samuel ne s'en formalisera pas. Il dort déjà.
Gémissant contre sa bouche, il souleva ses jupons et se glissa en elle tandis qu'elle
s'accrochait à lui en murmurant son nom.
Et là, derrière leur paravent, Mark laissa le bonheur l'envahir. Il était désormais certain
que plus jamais il n'aurait soif d'amour.


L'extrait :
Elle se retourna vivement et son cœur se mit à battre de plus en plus vite tandis que ses
yeux se portaient de l'autre côté de la prairie.
Mark.'
Il ne portait pas de chapeau et paraissait débraillé. Seigneur, qu'était-il arrivé ? Pourquoi
était-il là?
Elle inspira une grande bouffée d'air quand il se mit à courir vers elle. Se serait-il enfui de
l'église ?
Alors qu'elle aurait dû aller à sa rencontre, elle ne parvenait pas à bouger. Sa seule vue la
faisait pourtant fondre d'envie d'être dans ses bras, d'être avec lui...
Elle le vit trébucher sur une racine et sentit son châle glisser de ses épaules.
Une allégresse inouïe monta en elle.
Les yeux de Mark brillaient de joie.
Enfin elle fut dans ses bras, et il la souleva du sol pour la faire tourner avec lui.
L'instant d'après, leurs bouches se retrouvaient et ils oublièrent le reste du monde le
temps d'un baiser.
Quand Passion reprit ses esprits, elle remarqua son regard heureux. Quelque chose de
merveilleux avait du se passer... Son cœur se gonfla d'espoir.

Qu'est-il arrivé, Mark? Pourquoi es-tu là?
Il prit son visage entre ses mains.
— C'est fini, Passion ! Plus de chantage, plus de mensonges ! Toute l'histoire a été publiée
dans les journaux. Tout. Je suis libre. Libre de t aimer!
Elle s'agrippa à ses poignets.
— Et Charlotte? Comment va-t-elle?
—Bien. Je lui ai proposé de rester, parce que je savais que je ne pourrais jamais revenir
vers toi sans l'avoir fait. Alors j'ai tout remis entre ses mains et j'ai prié.
Il sourit et le cœur brisé de Passion se reconstitua.
— Ta jeune cousine a décidé de prendre sa vie en main, de se libérer du joug de sa mère.
Elle a renoncé à m'épouser.
Passion émit une exclamation de joie et se jeta contre lui, en pleurs. Un nouveau baiser
ardent les réunit et, cette fois, elle l'embrassa sans le moindre remords, avec toute la
flamme, la ferveur, le désir d'une femme amoureuse.
— Oh! Mark... je t'aime tant, murmura-t-elle en souriant de bonheur. Je t'aime! Je t'aime!

N'arrête jamais de me le dire! dit-il, ses deux mains autour de sa taille, tout en couvrant
son visage et son cou de baisers. Et chaque fois que tu le diras, je le répéterai. Je t'aime. Je
t'aime...
Ses lèvres se perdirent au creux de ses seins. Il se laissa glisser contre elle et tomba à
genoux. Quand il leva vers elle ses magnifiques yeux d'azur, des larmes s'échappèrent de
ceux de Passion.
— Passion Elizabeth Dure, je t'aime de tout mon être. Tu es la femme qui donne un sens à
ma vie, qui la rend digne d'être vécue. Tu m'ouvres la porte du ciel et tu me rends meilleur.
Épouse-moi. épouse-moi, étalions déclarer notre amour au monde entier. Sortons de
l'ombre, dansons et aimons-nous en pleine lumière !
Il serra ses bras autour d'elle et pressa sa joue contre sa poitrine.

Laisse-moi t'aimer pour toujours, jusqu'à ce que tu sois vieille et fragile. Laisse-moi
t'aimer au paradis, car mon amour pour toi n'aura pas de fin.
Passion lui embrassa les cheveux.
- Oui, j'accepte de tout mon cœur et de toute mon âme de t'épouser, dit-elle en tremblant
un peu sur ses jambes.
Du pouce, elle essuya les larmes de Mark.
- Mark, il te faut des héritiers et je...

Non, c'est de toi dont j'ai besoin. Seulement de toi. Le reste n'a pas d'importance.
Passion se pencha pour embrasser ses lèvres entrouvertes et une bouffée de bonheur la
souleva.
— Alors... qu'allons-nous faire du pauvre petit bébé qui grandit en moi? Nous ne pouvons
le renvoyer d'où il vient.
Mark se figea, puis ses yeux se mirent à briller d'un éclat nouveau. Ses mains se
resserrèrent autour de sa taille.
— Tu... tu portes notre enfant? Nous allons avoir un bébé?
Elle hocha la tête en souriant.

Oui.
— Ô mon Dieu ! s'exclama-t-il en passant ses mains sur le ventre de Passion et en
fermant les yeux. Un bébé... notre bébé.
Passion frémissait d'émotion.
— Dis-moi quelque chose, murmura-t-elle.
Il lui embrassa le ventre et l'attira avec lui à genoux tandis qu'un sourire se formait sur ses
lèvres.
— Je passerai chaque jour de ma vie avec toi, à profiter de tous les petits moments que
l'existence nous offrira. Je rêverai de toi quand tu dormiras à mes côtés et je dirai ton nom
dès que je me réveillerai.
Sur ce, il ouvrit son corsage et la renversa dans l'herbe. L'instant d'après, elle sentait le
corps de Mark se presser contre le sien.
- Oh, Passion, je vivrai chaque instant comme une aventure. Et je te ferai l'amour jusqu'à
ce que nous ne formions plus qu'un être indissociable.
Sa main se mouvait entre eux tandis qu'il l'embrassait avec ardeur. Quand il se glissa en
elle, Passion regarda le ciel et lui dédia son bonheur.
C'était l'amour.
Le bonheur.
Le paradis sur terre.


L'extrait :
Quand il eut enlevé ses bottes puis son pantalon, elle entrouvrit les lèvres malgré elle. Il
resta immobile, la laissant l'observer avec une vive attention.
Libre de toute entrave, son sexe se dressait fièrement. L'examen dont il faisait l'objet ne
le gênait pas. La plupart des femmes le trouvaient désirable et se disaient folles de lui -
jusqu'à ce qu'il essaie d'entrer en elles un peu trop loin à leur goût.
Passion, en revanche, savait qu'il avait besoin de la pénétrer totalement et, au lieu de se
dérober, elle s'ouvrait pour lui parce qu'elle partageait son envie d'absolu. Elle le voulait
sans réserve. Sans demi-mesure.
—Tu es splendide, commenta-t-elle enfin.
Ce compliment l'émut.
— Tu ressembles à Laocoon en chair et en os.
Mark connaissait la sculpture représentant Laocoon se battant contre le serpent.
— Si je me souviens bien, les choses se sont mal terminées pour lui.
— C'est vrai, admit-elle en souriant. Mais ce fut une lutte épique pour un héros aux
proportions... classiques, ajouta-t-elle en fixant son sexe.
Il se mit à rire et Passion s'empourpra. Il adorait la voir rougir. S'approchant d'elle, il
admira la délicatesse de ses traits.
— J'aime quand tu es coquine. Et les efforts de Laocoon ne sont rien comparés à ceux
que je dois faire pour rester là, comme ça, sans te toucher.
Lentement, il baissa la tête et s'empara de ses lèvres en un long baiser prometteur avant
de l'attirer dans ses bras. Enfin ils étaient peau contre peau! Des flammes s'allumaient entre
eux, de plus en plus ardentes.
Entraîné par la passion, Mark en perdit le souffle et dut s'interrompre. Il la contempla
dans la lumière dorée. Ses yeux étaient lumineux, ses joues roses et ses lèvres vermeilles.
Un sentiment de possession intense, qu'il n'avait jamais éprouvé jusqu'alors, le prit par
surprise.
— Tu es à moi, grogna-t-il.
— Oui, murmura-t-elle en enroulant ses bras autour de son cou.
Il appuya son sexe contre son ventre ferme.
— Dis-le. Dis-le, que tu es à moi.
Pourquoi diantre se sentait-il soudain en colère?
— Dis-moi que je suis le seul à te faire l'amour.
Elle le regarda avec une pointe d'étonnement puis lui prit les mains, en posa une sur sa
taille et l'autre sur un sein.
— Je suis à toi. Rien qu'à toi. Complètement et sans réserve.
D'un mouvement des hanches, elle se pressa contre lui.
— Tu sais bien que tu es le seul.
Aussi soudainement que sa colère s'était éveillée, elle disparut et il se mit à frotter le bout
du sein tout dur dans sa main. Passion exhala un petit soupir.
Il tira alors sur le ruban, au bas de sa natte, et la défit jusqu'à ce que ses cheveux se
déploient autour d'elle en dégageant des senteurs de vanille et de fleur d'oranger.

Tu sens le miel et le désir.
Elle lui sourit tout en lui caressant doucement les reins. Ah, ses mains !
Reculant d'un pas, il laissa ses cheveux couler entre ses doigts. Les boucles d'or rouge lui
arrivaient aux hanches. À nouveau, il pensa à Aphrodite.
Il brûlait tellement de désir, à présent, que son sexe en était presque douloureux.
— Tu as envie de moi? demanda-t-il d'une voix rauque.
— J'en meurs d'envie.
— Alors montre-moi jusqu'à quel point.
— Te montrer? Comment?
— Assieds-loi, pose les talons sur le bord du lit et écarte les jambes.
Après une brève hésitation. Passion lui obéit.
Les lèvres de son sexe s'ouvrirent et il scruta sa beauté rose et humide. Galvanisé, il lui
saisit les genoux et frotta son pénis contre le cœur de sa féminité. Tout du long. Elle s'arc-
bouta pour le sentir partout, surtout là où c'était si mouillé.
Mark écrasa ses lèvres sur les siennes et plongea sa langue dans sa bouche sans vergogne.
S'ouvrant comme une fleur, elle referma ses bras et ses jambes autour de lui avec une
fougue qui trahissait l'ampleur de son désir.
Il mit un terme à son baiser pour contempler son visage magnifique.
— Je veux entrer en toi. et pousser, pousser, pousser si profondément que mon sexe soit
comme un autre organe de ton corps, un organe aussi vital que tes poumons, ton foie ou ton
cœur. Qu'il t'appartienne totalement.
Frémissant d'impatience, le regard brillant, elle émit une faible plainte. Il adorait la
regarder comme ça, quand tout en elle exprimait l'envie terrible de lui.
En même temps, il avait l'impression d'être au bord d'un précipice sans savoir ce qu'il y
avait en bas, sans savoir s'il devait sauter ou non. Il referma une main dans ses cheveux.
— J'ai besoin de me fondre en toi. Dis-moi que tu me laisseras faire. Parce que. quand je
vais commencer à te faire l'amour, je ne pourrai plus m arrêter.
— C'est ce que je veux aussi. Viens. Mark, je t'en prie. J'ai trop envie... avoua-t-elle avec
des larmes dans les yeux. Et surtout, ne te retiens pas. viens jusqu'au bout. Maintenant...
Incapable de résister plus longtemps, il la renversa sur le lit, s'allongea sur elle et la
pénétra d'un puissant coup de reins.
Passion retint son souffle sous la force de cette invasion. Il referma les mains autour de
son visage.
- Je suis désolé, murmura-t-il, mais tu as le plus doux... le plus étroit... le plus...
Seigneur ...
Chaque fois, il s'interrompait pour un nouveau coup de reins, y mettant toute sa force, lui
arrachant parfois un petit cri.
- Jamais je n'ai rien connu d'aussi bon, Passion.
Pour toute réponse, elle écarta encore un peu les cuisses.
—Mais c'est ce que tu voulais, n'est-ci pas? ajouta-t-il sans cesser d'aller et venir. Oh...
n'est-je pas?
— Oui
! Que tu me pénètres complètement, au point que je ne sache plus où tu
commences et où je finis.
Il donna trois coups de reins rapides, s'arrêta, recommença en gémissant.
Elle se resserra autour de lui.
Il s'interrompit de nouveau et elle posa les mains sur ses joues.
—Si je suis Aphrodite, alors sois mon Héphaïstos, Modèle-moi à ta guise. S'il te plaît...
ajouta-t-elle en se cambrant contre lui.
Une impression puissante et indéfinissable fit gonfler le cœur de Mark, comme une
douleur qui l’électrisait. Il reprit furieusement son va-et-vient.
Chaque assaut faisait: courir des ondes de plaisir le long de son pénis. Plus il y allait fort,
plus son envie s'amplifiait. Il voyait ses seins tressauter, sentait son vagin se contracter autour
de lui, comme pour le retenir, l'avaler.
Il s'écarta un peu et baissa la tête pour regarder leurs sexes réunis. Encore quelques
centimètres et il serait tout entier en elle. Il recommença avec une frénésie nouvelle pour
forcer cette dernière entrave à leur totale union.
Renversant la tête en arrière, Passion gémit.
— C'est ça que tu veux.
Elle se tendit et il la serra plus fort.
—Regarde-moi, Passion.
Elle ouvrit les yeux.
— À partir de maintenant, tu m'appartiens et je pourrai te prendre quand je le déciderai.
Ne m'en empêche pas.
Il sentit qu'elle était proche de l'orgasme et accéléra le rythme. Il voulait qu'elle jouisse; il
en avait besoin.
Nouveau coup de reins. Le regard de Passion s'assombrit.
—Tu m'entends, Passion? Tu es à moi. Ton sexe est fait pour le mien, et je le façonnerai
sans relâche jusqu'à ce qu'il m'aille comme un gant.
S'agrippant aux draps, elle commença à trembler en se cambrant davantage.
Mark retint son souffle, attendant le moment parfait.
Elle émit une longue plainte et il se sentit attiré encore plus loin en elle. Il se retira
doucement pour revenir encore plus fort, plus loin...
De la sueur perlait à son front et il crut entendre Passion retenir un cri, mais il lui
maintenait les hanches des deux mains et continuait de regarder entre leurs ventres, dès qu'ils
s'écartaient avant de se réunir. Lui aussi était au bord de l'orgasme et quand elle s'arc-bouta
de nouveau, il en fit autant. C'est alors qu'enfin son pénis tout entier disparut en elle. Mark
chercha son souffle en grognant. Il était en elle totalement, jusqu'au bout, et elle semblait
l'aspirer pour le garder!
Pris d'une exaltation étourdissante, il se laissa envahir par une joie inouïe.
Sous lui. Passion ne bougeait plus. Il la trouva toute pale. Dans ses yeux qui le fixaient, il
décela quelque chose qu'il n'avait jamais vu... quelque chose de brut, de pur, d'intact. Il
aurait voulu déterminer de quoi il s'agissait mais, submergé par la sensation physique d'être
tout en elle, n'y parvint pas.
Pour la première fois de sa vie, son sexe tout entier avait trouvé sa place dans une femme,
et pas n'importe laquelle - Passion. C'était divin, et il avait une envie folle de bouger.
— Ça va ?
— Oui. répondit-elle dans un souffle. Je me sens... remplie.
Elle posa sa main sur son nombril.
—Je te sens de là à... là, continua-t-elle en descendant ses doigts vers l'ouverture de son
vagin. C'est la sensation la plus divine que j'aie jamais éprouvée.
Il tremblait à présent, tellement il avait envie de se livrer au plaisir. Il ne pourrait plus se
retenir longtemps
S'appuyant sur ses coudes, il murmura contre ses lèvres :
- Je vais bouger, Passion. Il le faut.
Ses bras étaient enroulés autour de lui. Elle était si douce...
— Je ne sais pas si je parviendrai à me maîtriser.
— Alors ne le fais pas. Il y a beaucoup trop de « maîtrise » dans ma vie.
Réunissant toute la volonté qui lui restait. Mark entama un lent mouvement de retrait en
fermant les yeux. La pression du ventre de Passion tout au bout de son sexe lui procurait un
plaisir indicible. Une fois suffisamment en dehors, il revint à l'intérieur.
- Ô mon Dieu... gémit-elle, les yeux métamorphosés par une émotion indéfinissable. Si
je devais choisir un seul plaisir, un seul but, ce serait celui-là.
Ses paroles le caressèrent comme un vent chaud et, soudain, la flamme qu'il s'efforçait de
contenir explosa et jaillit en lui comme un torrent de feu.
Ses reins reprirent leur va-et-vient.
— Tu as atteint ton but. Tu étais faite pour moi.
Elle s'arc-bouta.
— Oui. Je sais.
Il émit une sorte de râle sauvage et se laissa emporter par la danse primitive de l'amour,
sentant à chaque aller, à chaque retrait, son sexe à elle agrippé au sien, le retenant en le
rendant ivre de plaisir. Il ne pouvait plus s'arrêter: il ne voulait pas s'arrêter.
Moite de sueur. Passion étouffait un cri à chaque assaut.
— C'est si bon... grogna-t-il. Si incroyablement bon...
Il s'empara de sa bouche sans cesser une seule seconde d'aller et venir, l'envahissant avec
sa langue comme avec son sexe. Haletant, il sentait l'orgasme de Passion monter, monter,
l'entraîner avec lui. Il interrompit leur baiser pour voir son merveilleux visage.
- Prends tes genoux dans tes mains. Je veux plus sentir que nos sexes réunis.
Elle lui obéit et cette position lui permit de s'ouvrir davantage. Quand il la pénétra encore
plus profondément, sous un angle légèrement différent qui excitait d'autres zones, elle en
pleura de volupté.
— Ô Seigneur... c'est trop bon.
Il se retira lentement et tout le long, une sensation divine l'amena encore un peu plus près
du paradis. Passion haletait d'ivresse. Mark crut mourir de plaisir.
Les yeux dans les yeux, ils continuèrent encore et encore, prolongeant cette félicité
indicible. Il se retirait puis s'immobilisait quelques secondes, à la limite de l'orgasme. Puis il
recommençait, prolongeant le plaisir, la torture, jusqu'au moment où Passion se raidit, se
cambra et, sous ses yeux émerveillés, céda à l'extase.
Un long cri lui échappa et il la sentit vibrer follement tout autour de son sexe. Dans un
spasme, elle écarta les cuisses encore plus largement et l'enserra en même temps, l'entraînant
inexorablement dans le plaisir. II résista toutefois pour ne rien manquer du spectacle
grandiose qu'elle lui offrait.
Prise de soubresauts, elle ouvrit ses yeux noyés de plaisir. Étouffant des cris, elle ondula
encore et encore jusqu'à ce qu'une dernière vague de jouissance apaise finalement l'incendie.
Mark s'immobilisa. Elle était cramoisie et sa lèvre saignait tant elle s'était mordue pour ne
pas hurler.
— Tu es magnifique.
Elle le contempla avec une douceur infinie.
— Non. C'est toi qui l'es, dit-elle en l'enlaçant de ses bras tremblants. Viens... Puise tout ce
que tu veux jusqu’a ce que tu sois satisfait. Je suis insatiable.
— Ce que je veux. Passion, dit-il en faisant bouger son sexe en elle, c'est ça. Être en toi.
Doucement, il baisa sa lèvre blessée puis glissa les mains sous ses fesses et ondula en elle
avec force.
— Tu sens comme je vais loin ?
— Oui, oh oui...
Bientôt, la vision de Mark se brouilla et il ne vit plus qu'elle. Elle était tout ce qui
importait, l'unique objet de ses désirs. C'était en elle, et en elle seule, qu'il voulait déposer sa
semence.
Tous ses muscles se tendirent. Le sang battait furieusement à ses tempes. Il n'entendait
plus rien.
Pressant son visage dans le cou de Passion, il lâcha prise et une volupté sans nom
l'emporta, le consumant totalement tandis que son sperme jaillissait en vagues Chaque fois
qu'elles déferlaient, l'extase le faisait gémir, gémir, gémir de plaisir. Elle le serrait dans ses
bras et il était au paradis.
Pour la première fois de sa vie.

L'extrait :
Il s'appuya contre le mur, attira Passion contre lui et la serra dans ses bras en s'emparant
de sa bouche avec une sorte d'urgence, aspirant sa langue, s'en délectant. Quand il y plongea
la sienne, il s'aperçut qu'il se montrait brutal. Pourtant, même si elle avait du mal à respirer,
elle ne le repoussait pas, au contraire: elle s'offrait sans réserve à ce baiser.
Passion lui enleva son chapeau et glissa les doigts dans ses cheveux avec un faible
gémissement qu'il étouffa tout en dégrafant la ceinture de son pantalon Elle ondulait
sensuellement contre lui, à présent, et ça le rendait fou.
Son désir était tellement violent qu'il n'arrivait pas à ouvrir sa braguette. Il dut interrompre
leur baiser avide pour y parvenir enfin, libérant; son sexe dur comme le roc.
Passion s'écarta un peu pour le contempler et, sans s'en rendre compte, elle passa sa
langue sur ses lèvres Il adorait quand elle faisait ça.
Il se dégagea complètement pour qu'elle puisse le voir sans entrave. Alors, sous ses yeux
fascinés, il saisit son sexe et se masturba en serrant les dents jusqu'à ce qu'une goutte perle à
l'extrémité. Il l'étala alors sur le gland jusqu'à ce qu'il brille.
— C'est ça que vous voulez, Passion, n'est-ce pas? murmura-t-il. Je pourrais vous
amener à me supplier pour l'avoir.
Le corps de la jeune femme tremblait un peu. Autour de son visage, les boucles
frémissaient mais pas une seconde elle n'avait détourné les yeux de ce qu'il venait de faire.
Quand elle les leva vers les siens, il y lut un désir tellement intense qu'il s'en émut.
— Oui,
dit-elle dans un souffle.
Il caressa sa joue avec le dos de ses doigts.
— Mais je ne le ferai pas.
Ignorant les voix qui se rapprochaient du paravent, il approcha ses lèvres de son oreille.
— Enlevez votre chapeau et ouvrez le devant de votre robe.
Passion tira sur le ruban noué sous son menton et laissa tomber son chapeau par terre. Ses
cheveux auburn étaient séparés par une raie au milieu et noués sur sa nuque en chignon.
Étrangement, cette coiffure austère rehaussait sa beauté et mettait en valeur ses yeux de
biche. Elle commençait à déboutonner son col montant quand un visiteur éclata de rire. Elle
s'interrompit.
Mark fronça les sourcils.
— Passion, ouvrez cette satanée robe! dit-il avec tant d'impatience que sa voix paraissait
dure.
Elle avait le don de lui faire perdre toute mesure, et il fallait absolument qu'il voie un peu
de son corps. Tout de suite.
Nullement perturbée par son intonation, elle acheva rapidement le déboutonnage, révélant
son long cou gracieux puis sa gorge. Elle écarta ensuite les deux pans, découvrant sa peau
très fine et pâle, ses épaules délicates et le profond décolleté en V de sa chemise en dentelle.
La respiration de Mark s'accéléra et il dut appuyer fermement sur son bas-ventre pour se
maîtriser.
Dans la pénombre, sa peau luisait comme l'ivoire Elle tira sur un ruban rose et défit le haut
de son corset. Ses seins bombés se soulevaient au rythme de sa respiration saccadée, mais
Mark n'était pas en mesure d'en apprécier la beauté. Il était obnubilé par leurs extrémités d'un
rose sombre qui, soulevées par le corset ouvert, pointaient insolemment à travers la chemise.
Il les saisit entre ses doigts. Jamais il n'en avait touché d'aussi jolis.
Avec un gémissement rauque, il l'attira contre lui en prenant sa main pour la poser sur son
sexe qu'elle serra aussitôt. La plaquant contre le mur, il dénuda complètement l'un de ses
seins et y frotta sa joue tout en contemplant celui qui apparaissait en transparence à travers la
chemise. Passion retint son souffle en se cambrant.
Elle ne cessait de caresser son sexe, et il sentit la salive affluer dans sa bouche. Il avait une
chance folle de l'avoir rencontrée. Tout en pinçant le bout de son sein nu, il referma sa
bouche sur celui que la chemise recouvrait toujours. Il aspira, lécha avidement jusqu'à ce
qu'il durcisse encore. Le voile mouillé y était maintenant collé comme une seconde peau.
Haletante, Passion s'arc-bouta contre lui et glissa une main sur sa nuque tout en continuant
sa caresse.
Même le son de sa respiration le mettait en feu, c'était incroyable. Il referma ses lèvres sur
le téton et en titilla l'extrémité avec sa langue. Passion palpitait contre lui, enduisant son
membre du liquide annonciateur de l'orgasme. Avec un grognement, Mark referma sa bouche
sur l'autre sein et lui infligea le même traitement jusqu'à ce qu'il la sente trembler de plaisir.
— Je vous en prie ! gémit-elle.
Malgré le bruit de la foule derrière eux, il perçut son murmure pressant.
— Je... j'ai envie...
Mark lâcha son sein tandis qu'elle se frottait contre lui en s'accrochant à son pardessus
comme si elle avait eu besoin d'aide pour rester debout. Quand elle le regarda dans les yeux,
il cessa de respirer. Son merveilleux visage offrait l'image même d'un désir poignant,
désespéré qui galvanisa le sien.
Une longue boucle d'un rouge sombre s'était échappée de son chignon. Son regard
suppliant parlait mieux que tous les mots. Une larme roula sur sa joue avant de s'écraser sur
le renflement de son sein puis de glisser jusqu'à l'extrémité.
— Mark. je... j'ai tellement envie...

De quoi as-tu envie? Dis-moi, Passion.
Elle battit des paupières et une nouvelle larme coula,
— Tu le sais.
Il essuya sa joue puis le bout de son sein. S'y attarda.
— Je veux t'entendre me le dire.
Passion se mordit la lèvre et s'accrocha à lui en pleurant de plus belle.
— Arrête, tu vas me fendre le cœur! murmura-t-il en cueillant ses larmes avec ses lèvres
avant de déposer un baiser léger sur les siennes. Allez, Passion. Dis-le-moi. Personne d'autre
que moi ne le saura.
— J'ai envie de toi. Je veux te sentir en moi, lâcha-t-elle dans un souffle.
— Ah... Cela tombe bien, parce que moi. j'ai envie d'être en toi.
Il aurait pu se noyer dans ses yeux. Il fit rouler le bout de son sein nu entre ses doigts.
— Est-ce que c'est mouillé, entre tes cuisses?
— Oui.
— Tu sens les contractions de désir, au bas du ventre ?
Elle détourna les yeux en rougissant mais il lui prit le menton et l'obligea à le regarder.
— Ne fuis pas mon regard, et ne sois pas gênée. Il n'y a pas à avoir honte. Regarde-moi,
avec mon sexe tendu vers toi et mouillé tellement il brûlé d'être en toi, dit-il en pressant sa
bouche sur sa joue au gout salé. La seule chose qui compte, c'est que nous soyons ensemble,
ici, pour la même raison.
Il reprit sa main pour la poser sur son pénis.
— Pour ça, répéta-t-il d'une voix rauque. comme elle le caressait plus bas entre les
jambes. Parle-moi encore avant que je ne lâche ma semence tout de suite, dans tes jupes.
— Je meurs d'envie de toi. chuchota-t-elle. Je le veux, maintenant, sinon je vais devenir
folle.
Deux nouvelles larmes s'échappèrent. Il aimait les voir couler: il avait le pouvoir de les
faire venir en la faisant languir puis en la comblant.
- Je t'en prie. Mark.
Il respirait plus vite.
— Tu as ce dont j'ai besoin, ajouta-t-elle.
—Oh oui! dit-il en l'embrassant passionnément.
Leurs langues, leurs souffles se mêlèrent tandis qu'il relevait ses jupes en gémissant dans
sa bouche. Passion crut s'évanouir d'émoi. Jamais elle n'avait rien ressenti de tel. Elle
s'accrocha à lui avec la sensation de se liquéfier entre ses bras.
Il lâcha sa bouche pour reprendre sa respiration. Seigneur, il allait jouir! Il la fit pivoter de
sorte qu'elle ait le dos au mur et, dès qu'il fut en elle, il sentit le sperme venir. Non ! Il ne
voulait pas. Pas encore! Mais elle était tellement étroite... tellement... Il entama un va-et-
vient éperdu, retenant son plaisir tant bien que mal.
Ils n'entendaient plus que leurs souffles mêlés qui couvraient le brouhaha de la foule. Lui
maintenant les hanches. Mark poursuivit ses assauts, sentant l'extase approcher davantage à
chaque coup de reins. C'était tellement bon qu'il ne savait plus où il était. Il l'entendit retenir
des plaintes et cela le rendit fou. Il était si dur et c’était si doux en elle, si chaud...
—C'est ça que tu voulais, n'est-ce pas? souffla-t-il dans son oreille. C'est pour ça que tu es
venue... pour que je te prenne sans retenue, ajouta-t-il avec un nouveau coup de reins.
Comme ça... non?
— Oui! Oui!
Il ferma les yeux et le mouvement de ses hanches lui échappa. Il s'aventurait de plus en
plus loin, ouvrant une infinité de petites portes étroites. Une sorte de plainte animale gronda
en lui sous l'intensité du plaisir. Il la sentait se contracter convulsivement autour de son
pénis, aspirant son sperme par à-coups.
— Passion, ton ventre est en train de m'aspirer comme une petite bouche avide...
Il lui mordit le lobe de l'oreille.
- C'est comme si cela ne te suffisait pas. n'est-ce pas?
Il ralentit le mouvement de ses reins pour sentir son sexe aller et venir lentement.
— Ce n'est pas fini. Je peux te donner plus encore. Dis-moi que c'est ce que tu veux.
— Oui, je veux tout. Ton sexe tout entier en moi, entier...
Les jambes de Mark faillirent flancher. Une tempête de feu faisait rage dans son bas-
ventre.
- Oh, Passion je pourrais mourir pour ça !
Et il s'arc-bouta en elle avec une force nouvelle.
—Ouvre-toi encore. Encore ! Oui, comme ça... comme ça, dit-il en lui donnant une série
d'à-coups jusqu'à ce qu'elle le sente au fond de son ventre, loin, si loin...
Passion tremblait, ses larmes ruisselaient.
—Mark! Mark! Je viens... je viens! Je ne peux pas m'en empêcher!
Il retint son souffle en sentant son plaisir exploser et eut juste le temps de mettre une
main sur sa bouche pour étouffer son cri d'extase.
— Oui. oui... murmura-t-il en même temps au creux de son oreille. Viens!
Chaque vague de plaisir l'entraînait un peu plus loin en elle. Sentant qu'il allait jouir avec
elle, il ferma les yeux en lui mordant l'épaule quand le bout de son sexe atteignit le fond de
son vagin. Jamais il n’était entré si loin dans une femme.
De la sueur perlait sut son front et son cœur cognait follement dans sa poitrine.
- Je suis au bord... je pourrais me laisser aller maintenant, entrer complètement en toi.
J'en ai la force, mais je veux que tu viennes avec moi, encore et encore.
Il accéléra le mouvement et Passion continua de gémir sous sa main. C'était ferme,
glissant, chaud et mouillé en elle et quand il touchait le fond, des bouffées de plaisir le
submergeaient. Jamais il n'avait rien connu de tel; il était en feu. Une sorte de furie s'empara
de lui et il perdit le contrôle de la situation. Il ne voulait plus qu'une chose : se consumer en
elle. À jamais !
Sa vision s'obscurcit puis tout devint blanc et il crut exploser quand son plaisir jaillit enfin
avec une violence inouïe. Il étouffa ses cris contre l'épaule de Passion sans cesser d'aller et
venir, d'aller et venir. Il ne pouvait plus s'arrêter, alors il continua. Et c'était encore meilleur à
chaque assaut! Ses jambes tremblaient mais son corps tout entier bouillonnait. La tempête
semblait ne pas vouloir s'arrêter.
Puis, au moment où il pensait être allé au bout de ses forces, Passion jouit une nouvelle
fois en se contractant convulsivement autour de lui. Parvenant à aspirer une nouvelle coulée
de plaisir.

L'extrait :
Que répétais-tu toujours à propos du mariage quand nous étions enfants, Matthew?
Matthew sourit en rangeant sa montre.
— «Qu'elle soit tavernière, poissonnière, blanchisseuse ou prostituée, je conduirai à l'autel
celle qui saura m'accueillir tout entier. »
Mark mit ses mains dans ses poches en souriant lui aussi.
— Bon, je ne vais pas me marier, mais disons que j'aurais pu.
— Quoi? s'exclama Matthew avec un petit rire incrédule. Peux-tu m expliquer, mon cher
frère, comment, en pleine exposition au Crystal Palace, tu as pu pénétrer une femme?
Ils s'interrompirent pour saluer poliment deux matrones qui passaient.

Plus facilement que tu ne peux l'imaginer.
— Je suis curieux d'entendre ça !
— Non. Tu es en retard pour le thé.
Matthew leva le bras pour appeler leur cocher.
— Va te faire voir! Tu me raconteras ça en chemin.
Un attelage portant les armoiries des Hawkmore s'arrêta à leur hauteur.
Chez les Benchley, Bingham. dit Matthew au cocher en montant avec son frère dans la
voiture.
Assis l'un en face de l'autre, les deux frères étendirent leurs longues jambes et posèrent les
pieds sur le siège opposé, une habitude qu'ils avaient gardée de l'enfance. Tandis que la
voiture s'ébranlait, Mark croisa les bras sur sa poitrine en un geste familier alors que
Matthew se laissait aller dans l'encoignure.


Alors? dit-il. Je suis tout ouïe.
Et bien... disons que la journée a été plus agréable que je ne m'y attendais.

Très drôle. Donne-moi les détails avant que je fasse comme si je n'en avais rien à faire.
Mark sourit.
- Je l'ai prise derrière le paravent médiéval, dans la salle du mobilier gothique. Ce fut
très rapide, forcément, tendre et... très, très bon. ajouta-t-il en reprenant son sérieux.
— Seulement bon ?
Mark secoua la tête et regarda dehors. Deux immenses veux noisette et des lèvres
merveilleusement dessinées occupaient tout son champ de vision.
— Non, plus que bon. Plus que génial. Plus que... tout ce que j'ai connu jusqu'ici, dit-il en
reportant son attention sur son frère.
Matthew fronça les sourcils et se pencha en avant.
— Quel est son nom? Qui est-ce?
— Je n'en sais rien.
Les sourcils de Matthew se rejoignirent.
— Tu viens d'avoir le meilleur coup de ta vie et tu ne sais pas qui elle est... ni comment la
retrouver, j'imagine?
Mark jeta son chapeau sur le siège à côté de lui.
— Non.
— Bon. d'accord. Parle-moi d'elle. À quoi ressemble-t-elle?
Le cœur de Mark se mit à battre plus vite.
— Elle ressemble au désir, à l'espoir et...
Et quoi? Qu'allait-il dire?
Il renversa la lète contre le dossier en soupirant.
— Elle a des yeux noisette immenses, magnifiques, des yeux de biche dans lesquels on se
noierait.
Il se souvint de la façon dont elle avait observé les gens qui admiraient la soupière. Elle
était étrangère au monde, comme lui. Il l'avait vu dans son regard.
- Des yeux où se reflètent tous les mouvements de son âme. de son cœur. Des yeux qui
vous aspirent inexorablement. Elle a des cheveux auburn et une bouche faite pour les
baisers.
Mark ferma les yeux et se laissa bercer par les souvenirs.
— Elle sent la vanille et la fleur d'oranger. Et son sourire! Aucun mot ne saurait le décrire,
tellement il est beau. Sa voix est assez grave et d'une telle douceur que, quand elle parle, on
ne voudrait pas qu'elle s'arrête.
Mark rouvrit les veux et découvrit que son frère l'observait avec une vive attention.
Depuis quand la voiture s'était-elle arrêtée?
— Jeune? demanda Matthew en se penchant encore un peu.
Mark tourna les yeux vers la fenêtre d'un air absent.
- une jeune veuve, je pense. Elle portait une robe couleur lavande et un ruban noir
autour du bras.
— Une jeune veuve dans sa seconde année de deuil. Mûre à souhait, donc... Mrnm.
intéressant. Je pourrais peut-être la rechercher et voir ce que je pourrais tenter?
Un violent accès de jalousie prit Mark par surprise. Il se retourna brusquement et foudroya
son frère du regard.
— Essaie et je te taille en pièces!
Le sourire de Matthew s’élargit.
— Deviendrais-tu possessif, vieux frère? Pour la première fois de ta vie?

L'extrait :
Passion tourna sur elle-même et se retrouva le dus contre le mur. En un éclair, l'inconnu
lui ôta toute chance de fuir en appuyant les mains de part et d'autre de sa tête. Maigre la
pénombre, elle distinguait l'éclat de son regard bleu.
— Si vous ne voulez pas, dites-le maintenant, murmura-t-il calmement. Pas dans cinq
minutes, ni dans deux, ajouta-t-il en tirant doucement sur le ruban de son chapeau.
Maintenant ou jamais.
Incapable de détacher les yeux des siens, Passion essaya en vain de maîtriser le rythme
précipité de sa respiration. Le bruit des conversations leur parvenait. Elle pouvait encore
mettre un terme à cette folie. Même dans ses rêves les plus fous, elle n'aurait jamais envisagé
une situation aussi invraisemblable! Pourtant, elle était là, et de telles circonstances ne se
reproduiraient certainement pas. Jamais elle ne recroiserait le chemin de cet inconnu. C'était
une opportunité unique. Pouvait-elle la saisir? Tout ce Qu'elle était, jusqu'au plus profond
d'elle- même, la poussait à le faire. Elle n'avait pas le choix.
Lentement, elle leva un bras et lui enleva son chapeau Une épaisse mèche de cheveux
bruns retomba sui son front. Il ne bougea pas.
— Vous avez ce dont j'ai besoin, oui, dit-elle dans un souffle.
Elle ôta son propre chapeau qui tomba sur le sol derrière elle, puis dégagea son visage en
repoussant ses boucles auburn derrière ses oreilles.
— Sans regrets et sans honte, ajouta-t-elle en enlevant ses gants.
Aussitôt, il posa ses lèvres sur les siennes en s'appuyant contre elle de tout son corps, sans
lui laisser le temps de respirer. Mais quelle importance, puisqu'elle avait de toute façon cessé
de respirer?
Tout en refermant une main sur un sein et en appuyant son énorme érection contre son
ventre, il insinua sa langue entre ses lèvres. Un grognement sourd lui échappa quand il
l'entendit gémir de désir.
Passion lui rendit son baiser sans réserve. Sa nuque était dure et ferme sous ses doigts, sa
poitrine, large et solide; Elle ne s'était même pas rendu compte qu'elle s'était mise à le
caresser. Quelle importance, après tout ? Il avait le goût pur du désir et elle comptait bien
s'en abreuver sans retenue pour étancher sa soif.
Leurs langues s'exploraient avec frénésie tandis qu'il palpait ses seins. Passion se cambra
contre lui tandis qu'une moiteur brûlante incendiait son entrejambe.
Elle reprit son souffle bruyamment lorsqu'il interrompit leur baiser, et il posa aussitôt une
main sur sa bouche.
— Ne faites pas de bruit! murmura-t-il en plongeant son regard noir de désir dans le sien.
Ils entendaient les voix des gens dans la salle.
Du bout des doigts, il traça le contour de ses lèvres tandis que son autre main se démenait
entre eux pour ouvrir son pantalon. Il prit alors celle de Passion et la posa sur son sexe nu et
tendu. Sans hésiter, elle referma ses doigts autour.
Il serra les dents et s'écarta légèrement.
- Regardez-le.
Passion baissa les yeux puis les écarquilla à la vue de l'immense phallus qui jaillissait de
la braguette ouverte. Lentement, elle vit aller et venir sa main en le serrant bien.
- Je vous ai dit que j'ai ce dont vous avez besoin. Il est impatient d'être en vous. Partagez-
vous cette impatience? Est-ce que vous en mourez d'envie?
Les jambes tremblantes, frémissante de désir, Passion se perdit dans son regard bleu.
- Répondez-moi, insista-t-il contre ses lèvres.
- Oui ! lâcha-t-elle dans un souffle.
Il s'empara alors de sa bouche en un baiser ardent tout en fourrageant dans ses jupes et ses
jupons qu'il releva.
Passion cherchait son souffle sous l'exigence de ses lèvres, souffle qui resta suspendu
lorsqu'elle sentit sa main s'insinuer entre ses jambes. Sans lâcher sa bouche, lui donnant l'air
dont elle semblait manquer, il glissa les doigts sous ses dessous et les plongea en elle.
Elle eut soudain l'impression que son sang bouillonnait là où se trouvait sa main. Avec un
gémissement, elle se contracta autour de ses doigts en s'accrochant à lui pour ne pas tomber.
— Mon Dieu, cela fait donc si longtemps? lui murmura-t-il à l'oreille d'une voix rauque.
Les yeux pleins de larmes, elle songea que cela faisait plus que longtemps. Jamais elle
n'avait connu ça. Jamais... Elle s'accrocha à sa veste.
— Je vous en prie... le supplia-t-elle. Je vous en prie!
Elle se laissa aspirer par le bleu de son regard quand il glissa son autre main entre eux et
posa son sexe contre le sien. Lentement, il se frotta contre sa moiteur chaude et Passion se
mit à onduler à sa rencontre avec une frénésie qu'elle ne se connaissait pas en fermant les
yeux. Jamais elle n'avait perdu le contrôle à ce point.
Soudain, d'un coup de reins décisif, il entra en elle et, contre toute raison, elle s'en délecta.
Elle rouvrit les yeux en gémissant sous la main qu'il avait posée sur sa bouche pour
étouffer le râle qui lui échappait. Incapable de bouger, elle était à sa merci, bâillonnée et
plaquée contre le mur. Ses pieds touchaient à peine le sol, et c'était comme si seule la
puissance de son sexe en elle la maintenait debout. Si seulement elle pouvait rester à jamais
ainsi, avec cet homme en elle... Tout son être vibrait à son contact, c'était... indicible.
Il donna un coup de reins et elle remonta contre le mur en retenant un cri. Son regard
brillant et grave toujours dans le sien, il recommença, encore et encore, la soulevant de terre
à chaque assaut.
— Vous en aviez vraiment besoin, n'est-ce pas?
Oh oui! Songea-t-elle, ivre de plaisir, incapable d'émettre un son.
— Prenez-moi... oui. comme ça, grogna-t-il comme elle se contractait autour de son sexe.
Passion avait envie de hurler, tellement c'était fort, tellement c'était bon. Elle avait envie
de n'être plus que ça, ce désir inouï, de se débarrasser de la femme qu'elle était pour n’être
plus que cet être de plaisir total. Maintenant et à jamais. Il accentua la pression encore plus
loin en elle. Elle crut qu'elle allait s'évanouir et les larmes brouillèrent sa vue. Des larmes de
désir trop longtemps refoulé.
Sentait-il à quel point elle en mourait d'envie? Sûrement, car il glissa ses mains sous ses
fesses et la souleva pour mieux la pénétrer.
À nouveau, Passion se retint pour ne pas crier et serra de toutes ses forces ses muscles
autour de ce sexe qui ne demandait qu'à s'aventurer encore plus loin Elle s'arc- bouta
voluptueusement contre lui. Il la tuait. Jamais de sa vie elle n'avait éprouvé un plaisir aussi
violent. Aussi intense.
— Ouvre-toi. Prends-moi complètement... oui. comme ça...
Passion sentit tout son corps répondre à cette douce injonction. Il lui semblait qu'à
l'intérieur d'elle-même, tout allait exploser. Et c'était ce qu'elle voulait.
Sans la lâcher des yeux, il répéta dans un souffle rauque :
— Ouvre-loi. Ouvre-toi, pour que je puisse te pénétrer complètement.
Il allait et venait en elle avec une telle force, une telle détermination, que Passion céda. La
dernière résistance tomba et elle sentit l'extrémité de son sexe au fond de son ventre. Elle
aspira une longue goulée d'air et les spasmes brûlants du désir fou déferlèrent en elle. Ils
partaient de son entrejambe et se propageaient à tout son être en de longs frissons délicieux.
Submergée par l'extase elle émit un faible cri tandis qu'un flot de larmes ruisselait sur ses
joues.
Il lui répondit par une sorte de râle étouffé en amplifiant le mouvement. Il voulait plus,
toujours plus, et Passion pleurait tellement c'était bon. Plus rien ne l'empêchait de la prendre
totalement. Elle ne résistait plus.
- Prends-le, murmura-t-il entre ses dents Ouvre-toi encore! Encore, oui...
D'un puissant coup de reins, il envahit tout son étroit et divin territoire et Passion réprima
un sanglot mêlant a la fois plaisir, douleur et gratitude.
— Tout va bien, tout va bien... chuchota-t-il.
Il continua cependant ses assauts, la soulevant chaque fois qu'il revenait, la couvant de son
regard à la fois ardent et suppliant. Elle lui répondit par une ultime reddition, en écartant les
cuisses davantage.
Il retint son souffle et ferma les yeux un instant, sans cesser le divin va-et-vient qui la
clouait au mur. Soulevant de nouvelles vagues de plaisir auxquelles Passion se livrai! Corps
et Ame. Il ôta sa main toujours plaquée sur sa bouche et s'empara de ses lèvres, y insinuant
sa langue avec détermination.
Les contractions involontaires qui emportaient la jeune femme au septième ciel
caressaient son sexe, le pressaient aux points les plus sensibles. Comme pour l'accompagner,
elle le serra encore plus fort contre elle et glissa ses doigts dans les cheveux qui retombaient
sur sa nuque en s'offrant à lui sans aucune réserve.
Alors, avec une longue plainte gutturale qui vibra dans sa bouche, il céda à l'orgasme, Et il
jouit, encore el encore, en une ascension féerique, continuant d'aller et venir dans sa semence
brûlante.
Éperdue entre les soupirs et les baisers, Passion pleurait en silence, tandis qu'entre ses
jambes le plaisir jaillissait de nouveau en une explosion qui se propagea en longs
tremblements de son ventre à tout son corps.

L'extrait :
Les vieilles frayeurs le menaçaient, les vieilles blessures se rouvraient en lui avec une
intensité nouvelle.
Il se perdit dans son magnifique regard qui l'avait contemplé avec tant de tendresse, de
douleur, de désir, d'espoir.
L'espoir - son seul espoir.
— Je suis venu te dire... je suis venu te dire que je t'aime.
Le visage de Passion se décomposa. Elle se détourna et se mit à pleurer.
-
Je t'aime, répéta-t-il.
Alors, avec un cri étouffé, elle se jeta dans ses bras.
Ô mon Dieu! L'émotion le fit flageoler. Il tomba à genoux et s'agrippa à elle.
-Je t'en prie, ne pleure pas, murmura-t-il en enfouissant son visage dans le creux de sa
taille. Un jour, il y a longtemps, j'ai supplié qu'on m'aime. Je m'étais juré que cela ne
m'arriverait plus. Aujourd'hui. Passion, je te supplie de m'aimer.
Elle enfouit les mains dans ses cheveux et pressa son visage contre elle.
-
Je t’en supplie... parce que je t'aime. Je t'aime de tout mon être et à jamais. Dans cette
vie et dans celle qui suivra. Je t'aime. Je t'aime !
— Ne me supplie plus jamais de t'aimer, plus jamais ! lui dit-elle entre deux sanglots.
Parce que je t'aime moi aussi, Mark. Mon cœur est à toi, depuis longtemps. Je t'aime.
Il ferma les yeux et des larmes coulèrent sur ses joues. Des larmes qu'il retenait depuis
des années, des larmes de solitude, de tristesse, de douleur.
Toute sa vie il avait attendu d'entendre ces mots. Toute sa vie, il l'avait attendue, elle.
Il comprit alors que cette expression indéchiffrable qu'il avait surprise en lui n'était autre
que la lumière de l'amour. Il l'avait décelée sur le visage de Passion, aussi, et dans le portrait
qu'elle avait fait de lui. C'était alors un mystère pour lui. Comment aurait-il pu reconnaître
une chose qu'il n'avait jamais eue ? Et maintenant qu'il la découvrait enfin, c'était trop tard.
Alors qu'enfin il rencontrait l'amour l’amour parfait - il devait se résoudre à vivre sans.
Il pleura, longtemps, et Passion le berça contre elle sans jamais le lâcher, se contentant de
répéter:
— Je t'aime, je t'aime, je t'aime...
Passion n'aurait su dire combien de temps elle le garda contre elle. Il lui avait donné la
seule chose qu'elle pouvait accepter de lui sans restriction, la plus belle: son amour.
—Je crois que je t'aime depuis le premier jour, murmura-t-elle. La dernière fois, chez toi,
j'ai failli te le dire, et puis il y a eu cette horrible soirée et... le monde s'est écroulé autour de
moi. La mort dans lame, je m'étais résignée à t'aimer toujours sans espoir de retour.
Les bras de Mark se resserrèrent autour d'elle.
-
J'aurais dû te le dire plus tôt, moi aussi, mais je ne reconnaissais pas mes propres
sentiments. Et puis, ces derniers jours sans toi ont été tellement douloureux que j'ai compris.
Seul l'amour peut faire mal à ce point,
Passion se pencha et posa sa joue sur le sommet de son crâne.
-
Je veux que tu saches que mon cœur t'appartient pour toujours. Quoi qu'il arrive,
Mark, quoi qu'il arrive, je t'aimerai.
-
Alors je rêverai de ton amour.
— Et moi du tien.
Elle glissa les mains dans ses cheveux et respira le subtil parfum de citronnelle qui
resterait associé à lui.
— Quand je t'ai rencontré, mon cœur était mort; Je n'existais que pour les devoirs et les
obligations que j'avais envers les autres. Mais tu m'as ramenée à la vie. Grâce à toi. je me
suis souvenue de mes rêves et de moi-même.
Elle ferma les yeux sur ses larmes.
- Notre histoire se termine mal, mais j'ai eu tort de nourrir des regrets. Tu es ce qui m'est
arrivé de mieux dans ma vie, reprit-elle en posant ses lèvres sur son front. Je ne me sentais
pas capable de survivre sans toi, mais tu viens de m'en donner la force en m'offrant ton
amour. Maintenant, je survivrai.
- Moi aussi, dit-il tristement. Et je me montrerai courtois envers ta cousine afin de mériter
ton amour.
Incapable de refréner un torrent de larmes, elle le serra plus fort.
— Je t'aime. Mark, si tu savais à quel point je t'aime...
En même temps qu'elle lui répétait ces mots, elle comprit qu'elle serait incapable de rester
et de voir Charlotte sourire en sa compagnie. Certes, avoir l'assurance qu'il la traiterait avec
bienveillance la rassurait, mais elle n'aurait pas la force d'endurer cette torture.
Elle devait s'éloigner. Pour toujours.
— Viens, je voudrais te montrer quelque chose, lui dit-elle d'une voix tremblante.
Il s'écarta lentement d'elle et, quand il se releva, le cœur de Passion s'arrêta de battre. La
souffrance était inscrite sur chacun de ses traits. Ses yeux magnifiques étaient rouges et
injectés de sang. Il respirait avec peine et les coins de sa bouche sensuelle s'étaient affaissés.
Ses cheveux pendaient et c'est une main tremblante qu'il lui tendit.
Rassemblant le peu d'énergie qu'il lui restait, elle l'entraîna vers le petit chevalet qu'elle
avait installé dans sa chambre.
— C'est pour toi...
Il souleva le drap qui cachait la toile et la lumière illumina le portrait de Charlotte, Elle
les regardait avec tout le charme, la mélancolie poignante et le sentiment d'insécurité qui la
caractérisaient.
Mark l'observa d'un air impassible.
— J'ai pensé que... peut-être... si tu parvenais à la voir comme je la vois...
Sa voix se brisa et elle ne put continuer.
-
C'est magnifique, Passion, dit-il d'un ton lugubre. Mais j'aurais préféré un portrait de
toi. Un portrait que je pourrais contempler pour te retrouver, rêver de toi. De ces brefs
moments de bonheur que j'ai passés dans tes bras. Où je pourrai me perdre quand je vivrai
avec ta cousine en pensant à ce qu'aurait pu être ma vie avec toi - une vie d'amour.
II pleurait autant qu'elle, à présent.
Glissant une main sur sa nuque, il posa ses lèvres sur son front, prit le tableau et sortit
par la porte secrète. Le panneau se referma en silence derrière lui.
Passion se plia en deux et prit son visage dans ses mains. Des crampes lui tordaient
l'estomac et des vagues de nausées l'assaillaient... Ô Seigneur!
Elle eut tout juste le temps d'atteindre la cuvette.