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vendredi 20 novembre 2015

La Cité des Ténèbres, Tome 3 : La Cité de Verre - Cassandra Clare




À la veille d'un affrontement ultime avec Valentin, Clary et Jace, découvrent que l'amour est un péché mortel et que le passé renferme souvent de noirs secrets…


 



La lutte entre le bien et le mal se poursuit. Valentin rassemble son armée pour éradiquer la lignée des Chasseurs d'Ombres. Clary se rend dans la Citée de Verre afin de sauver sa mère et découvrir son passé. S'introduire dans la Cité sans l'autorisation de l'Enclave n'est pas sans danger...
Au cours de sa quête, Clary rencontre Sébastien, un garçon énigmatique. Avec lui, elle comprend que le seul moyen d'arrêter la fureur de Valentin est de former une alliance entre Chasseurs d'Ombres et Créatures Obscures. Comment conclure une telle union ? Clary saura-t-elle maîtriser ses nouveaux pouvoirs à temps pour cet ultime affrontement ? 



 
Cassandra Clare (un pseudonyme ) est née de parents américains à Téhéran. Elle est une journaliste new-yorkaise. Elle a beaucoup voyagé dans sa jeunesse et lu un nombre incroyable de romans d'horror fantasy.

Cassandra Clare s'est faite connaître en écrivant deux fan fictions de qualité, l'une située dans l'univers du Seigneur des Anneaux et l'autre dans celui d'Harry Potter. 


Cliquez sur la couverture
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http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2015/04/la-cite-des-tenebres-tome-1-la-coupe.html  http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2015/05/la-cite-des-tenebres-tome-2-la-cite-des.html
http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2015/11/la-cite-des-tenebres-tome-3-la-cite-de.html



    - Lecture finie -

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Je ne comprends pas. J'avais lu le premier tome de cette série en me disant « Ouais : tout ça pour ça... ». Bref, je n'avais pas accroché. Il faut dire que j'avais vu l'adaptation cinématographique du livre et l'élément comparatif a clairement gâché ma lecture. Depuis, je m'échine à toujours lire en premier (s'il m'intéresse) le livre avant d'en voir son adaptation.
Je pensais en rester là de cette série et puis au fil de mes lectures, je tombais toujours sur des fans de cette série qui vouaient un culte à la manière de celui d'Harry Potter. Ça m'a donné envie de redonner sa chance aux Shadowhunters. J'ai été très très très bien inspiré...car je suis devenue fan. Comme quoi, on peut tomber amoureuse même après un premier rendez-vous manqué.



- Les points forts -
Deux choses qui font le succès pour moi de cette série et un bonus.

Première chose. Une intrigue sans AUCUN temps morts. On ne peut pas lâcher le livre en se disant, je continuerai demain – que nenni! - . L'intrigue est hautement addictive. Je ne vous dévoilerai rien, vous m'en tiendrez (avec raison) rigueur. Sachez seulement que beaucoup de mystères seront levés et que Valentin va (encore) en faire voir aux shadowhunters. Mort, trahison, amour, action...et le tout dans un concentré de sensations. On en prend plein les mirettes et si on pose ce livre, c'est forcément à contre cœur. Le final apporte une apothéose digne d'un feux d'artifices du 14 juillet...
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Deuxième chose. Les personnages sont très forts. Bien sûre Clary et Jace sont en première ligne mais ils n'écrasent pas les autres, au contraire. On a une mosaïque d'individus à la forte personnalité qui donne toute sa couleur au récit. Il n'y a pas de personnages superficiels ou de faire valoir. Chacun est plus ou moins mis en lumière dans le récit mais il a une place prépondérante et indispensable.

Le bonus. Il s'agit des couverture de livres qui sont très belles (montrer les ciuvertures). J'aime beaucoup le style de l'illustrateur Cliff Nielsen qui s'occupe aussi des couverture de son autre série La cité des ténèbres – les origines ou Mistic City de Théo Lawrence. Pour le coup, j'ai craqué pour le livre en version papier. Souvent, on a des couvertures tellement moches que lorsqu'on en a d'aussi belles et bien on les met à l'honneur.

        


- Les points faibles -
Je n'en vois pas se profiler sinon une question , la fin est une fin. Enfin il me semble et je ne vois pas comment le série peut redémarrer pour un 4ème tome. A voir...




Il se mordit la lèvre et fixa son ami sans mot dire. Mais Jace ne semblait plus le voir ; il considérait Clary d'un air sévère.
— Tu as raison, dit-il enfin d'une voix étranglée, comme si les mots lui coûtaient. Tu n'aurais pas dû venir. Je t'ai expliqué que cet endroit n'était pas sûr pour toi, mais j'ai menti. La vérité, c'est que je ne veux pas de toi ici : tu es imprudente et irréfléchie. Tu sèmes la pagaille partout où tu passes. C'est dans ta nature, Clary. Tu n'as aucun tact.
— Moi, je sème la pagaille ? répéta-t-elle dans un souffle.
— Oh, Jace ! fit Isabelle avec tristesse, comme si c'était lui qui venait d'essuyer des reproches.
Il ne lui accorda pas un regard ; ses yeux restaient fixés sur Clary.
— Tu n'as aucune jugeote. Tu le sais bien, Clary. On n'aurait jamais atterri à l'hôtel Dumort si tu avais pris la peine de réfléchir.
— Et Simon serait mort ! Ça ne compte pas ? J'ai peut-être été imprudente, mais...
— Peut-être ? répéta-t-il en élevant la voix.
— Mais je n'ai pas pris que des mauvaises décisions ! Après ce qui s'est passé sur le bateau, tu m'as dit que je vous avais sauvé la vie...
Jace devint blanc comme un linge.
— Tais-toi, Clary, TAIS-TOI, siffla-t-il avec une férocité soudaine.
— Sur le bateau ?
Alec les observa tour à tour en ouvrant de grandi yeux étonnés.
— Qu'est-ce qui s'est passé sur le bateau ? Jace...
— Je t'ai juste dit ça pour que tu cesses de geindre rugit Jace sans se préoccuper d'Alec. Tu es une catastrophe ambulante, Clary ! Tu ne seras jamais une véritable Chasseuse d'Ombres. Tu n'es pas capable de penser comme nous, tu ne te soucies pas du bien-être des autres... D'ailleurs, tu ne penses qu'à toi ! Mais cette fois, une guerre se prépare, et je n'ai ni le temps ni l'envie de te suivre comme un toutou pour m'assurer que tu ne nous feras pas tuer !
Clary lui jeta un regard interdit. Elle ne savait que répondre ; jamais encore il ne lui avait parlé ainsi. Elle n'aurait même jamais imaginé qu'il puisse avoir des mots aussi durs à son encontre. Bien qu'elle ait parfois provoqué sa colère par le passé, il ne lui avait jamais témoigné de haine jusqu'à présent.
— Rentre chez toi, Clary, reprit-il d'un ton las.
Tous les projets de Clary fondirent comme neige au soleil : son vague espoir de retrouver Fell pour sauver sa mère, plus rien n'avait d'importance, les mots ne venaient plus. Elle se dirigea vers la porte. Alec et Isabelle s'effacèrent pour la laisser passer, le regard tourné ailleurs, l'air embarrassé. Clary songea qu'elle aurait dû être humiliée et furieuse, mais il n'en était rien, Elle se sentait juste vidée. Arrivée devant la porte, elle se retourna. Jace ne l'avait pas quittée des yeux. La lumière entrant par la fenêtre derrière lui n'éclairait pas son visage ; elle ne distinguait que quelques mèches blondes réfléchissant le soleil comme des fragments de verre.
— Quand tu m'as appris que Valentin était ton père, je ne t'ai pas cru, déclara-t-elle. Pas seulement parce que je refusais d'y croire, mais aussi parce que tu n'avais rien de commun avec lui. Apparemment, je me suis trompée.
Et sur ces mots, elle sortit de la pièce en refermant la porte derrière elle.



(…)
Dès l'instant où la porte se referma sur Clary, Jace s'affaissa contre le mur comme si ses genoux se dérobaient sous lui. Il avait le teint grisâtre, et ses traits trahissaient à la fois l'horreur, le choc et une espèce de soulagement comme s'il venait d'éviter de justesse une catastrophe.
— Jace, dit Alec en faisant un pas vers lui. Tu crois vraiment...
— Sortez, lança-t-il d'une voix sourde. Tous les deux.
— Pourquoi ? Pour te laisser gâcher ta vie tout seul ? rétorqua Isabelle. Qu'est-ce qui t'a pris, bon sang ?
Jace secoua la tête.
— Je l'ai renvoyée chez elle. C'était la meilleure solution.
— Tu ne l'as pas seulement renvoyée, tu l'as laminée ! Tu as vu sa tête ?
— Ça en valait la peine. Tu ne comprendrais pas.
— Oui, ça valait peut-être le coup pour elle. J'espère qu'il en sera de même pour toi, au final.
Jace se détourna.
— Isabelle, laisse-moi tranquille. S'il te plaît.
Elle jeta un regard ébahi à son frère adoptif. Jace ne disait jamais « s'il te plaît ». Alec posa la main sur l'épaule de sa sœur.
— Ne t'inquiète pas, Jace. Je suis sûr qu'elle s'en remettra.
Jace leva la tête et regarda Alec sans le voir.
— Ça m'étonnerait. Tant qu'on y est, qu'est-ce que tu voulais me dire ? Tu insinuais que c'était important.
— Je ne voulais pas t'en parler devant Clary...
Jace reporta enfin son attention sur Alec.
— Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
Alec hésita. Il avait rarement vu Jace aussi contrarié, et il n'osait imaginer sa réaction face à d'autres mauvaises surprises. Cependant, il ne pouvait pas lui cacher la vérité. Il devait savoir.
— Hier, annonça-t-il à voix basse, quand j'ai emmené Simon à la Garde, Malachi m'a promis que Magnus Bane l'attendrait de l'autre côté du Portail, à New York. Or, j'ai envoyé un message à Magnus. J'ai eu de ses nouvelles ce matin. Il n'a jamais récupéré Simon à New York. D'ailleurs, il prétend qu'il n'y a aucune téléportations depuis le départ de Clary.
— Peut-être que Malachi s'est trompé, suggéra Isabelle après avoir jeté un regard furtif à Jace. Quelqu'un d'autre aura accueilli Simon de l'autre côté. Et Magnus a peut-être tort au sujet de cette histoire de téléportation.
Alec secoua la tête.
— Je suis allé à la Garde ce matin avec maman. J'avais l'intention de questionner moi-même Malachi à ce sujet, mais en le voyant, je ne sais pas ce qui m'a pris, je me suis caché dans un coin. Je l'ai entendu donner à l'un des gardes d'aller chercher le vampire pour que l'Inquisiteur l'interroge de nouveau.
— Tu es sûr qu'ils parlaient de Simon ? demanda Isabelle sans conviction. Peut-être...
— Ils ont dit qu'il avait été bien bête de croire qu'on le renverrait à New York sans lui poser de questions. L'un d'eux a ajouté qu'il n'en revenait pas qu'on ait pu avoir le culot de le faire entrer à Alicante, pour commencer. Et Malachi a répondu : « Eh bien, venant du fils de Valentin, il fallait s'y attendre. »
— Oh, murmura Isabelle. Jace...
Les poings serrés, Jace se tenait immobile, et des cernes creusaient ses yeux comme s'ils menaçaient de s'enfoncer dans son crâne. En d'autres circonstances Alec l'aurait pris par l'épaule, mais quelque chose dans l'attitude de son frère adoptif le dissuada.
— Si ce n'était pas moi qui l'avais emmené, déclara Jace d'un ton égal, comme s'il récitait les mots d'un autre, ils l'auraient peut-être laissé repartir. Ils auraient pensé...
— Arrête, Jace, ce n'est pas ta faute, intervint Alec. Tu lui as sauvé la vie.
— Oui, pour que l'Enclave puisse le torturer à sa guise. Quelle faveur ! Quand Clary l'apprendra...
Il secoua la tête.
— Elle croira que je l'ai fait venir exprès pour le livrer à l'Enclave.
— Mais non ! Tu n'avais aucune raison de lui faire ça.
— Peut-être, mais après la façon dont je l'ai traitée...
— Personne ne te croirait capable d'une chose pareille, Jace, objecta Isabelle. Aucun de ceux qui te connaissent.
Jace lui tourna le dos et se dirigea vers la fenêtre panoramique qui donnait sur le canal. Il resta là un long moment, perdu dans sa contemplation. La lumière du jour teintait d'or ses cheveux blonds. Soudain, avant qu'Alec ait le temps de réagir, il y eut un énorme fracas, et une pluie de verre brisé s'abattit dans la pièce. Jace examina sa main avec un intérêt détaché tandis que de grosses gouttes de sang éclaboussaient le sol à ses pieds.
Isabelle regarda tour à tour Jace et le trou dans la vitre autour duquel s'étaient formées de fines craquelures argentées pareilles à une toile d'araignée.
— Oh, Jace, gémit-elle d'une voix à peine audible. Qu’est-ce qu'on va dire aux Penhallow ?



— Jace, murmura-t-elle et soudain, sans savoir pourquoi, elle eut peur de ce qui allait suivre. Jace, tu n'es pas obligé de…
— J'essayais d'aller... quelque part. Mais mes pas me conduisaient toujours ici. Je ne pouvais plus m'arrêter de marcher, de penser à la première fois où je t'ai vue. Après, je n'ai pas pu t'oublier. J'avais beau faire, c'était plus fort que moi. J'ai insisté auprès de Hodge pour que ce soit moi qui te ramène à l'Institut. Et dans ce café minable, quand je t'ai vue assise à côté de Simon, je me suis dit que c'était moi qui aurais dû être à sa place et te faire rire comme ça. Je n'arrivais pas à m'ôter cette idée de la tête : c'aurait dû être moi. Plus j'apprenais à te connaître, plus j'en étais convaincu. Je n'avais jamais rien ressenti de tel auparavant. Une fille me plaisait, on faisait connaissance et puis je me lassais. Alors qu'avec toi, mes sentiments ne changeaient pas, au contraire, jusqu'à cette fameuse nuit à Renwick où j'ai su. En apprenant que tu étais ma sœur, j'ai pensé que le destin se fichait de moi. C'était comme si Dieu me crachait dessus. Pourquoi, je n'en sais rien. Pour avoir cru que je méritais d'être heureux, peut-être. Je ne comprenais pus ce que j'avais pu faire pour être puni à ce point.
— Moi aussi, je me suis sentie punie. J'éprouve la même chose que toi, mais c'est impossible... Il faut qu'on se fasse une raison, c'est notre seule chance d'être ensemble. Je ne veux pas que tu sortes de ma vie. Un frère, c'est mieux que rien.
— Et je serai censé rester les bras croisés le jour où tu rencontreras quelqu'un, où tu te marieras... ? J'en crèverai à petit feu !
— Non. Un jour, tu n'en souffriras plus, objecta-t-elle tout en se demandant si elle pourrait supporter cette idée.
Elle ne s'était pas projetée aussi loin que lui, et quand elle s'efforçait de l'imaginer tomber amoureux d'une autre, en épouser une autre, elle ne voyait rien qu'un tunnel s'étendant à l'infini devant elle.
— Je t'en prie. Il suffirait de ne rien dire, de faire semblant...
— Il n'y a pas de semblant qui tienne, répliqua Jace d'un ton définitif. Je t'aime, et je t'aimerai toujours.
Clary retint son souffle. Il avait fini par les dire, ces mots qui ne s'effaçaient pas. Elle chercha une réponse, mais rien ne vint.
— Je sais ce que tu penses, reprit-il. Tu t'imagine que je veux être avec toi pour... pour me prouver que je suis un monstre. C'est peut-être le cas, je n'en sais rien. Mais une chose est certaine : même si du sang démoniaque coule dans mes veines, je ne pourrais pas t'aimer de la sorte s'il ne me restait pas une parcelle d'humanité. Les démons, eux, n'aiment pas. Alors que moi...
Il se leva brusquement et alla à la fenêtre. Il semblait aussi perdu que dans la Grande Salle, quand il s'était penché au-dessus du corps de Max.
— Jace ? fit Clary, inquiète, et comme il ne répondait pas, elle se leva à son tour, le rejoignit à la fenêtre, posa la main sur son bras. Qu'est-ce qui ne va pas ?
Il continua à regarder au-dehors. Deux silhouettes fantomatiques, celles d'un grand garçon et d'une fille menue qui se cramponnait à sa manche, se reflétaient sur la vitre.
— Je n'aurais pas dû te dire ça. Je suis désolé. Je suis peut-être allé trop loin. Tu semblais si... bouleversée.
Sa voix était tendue à l'extrême.
— Oui, c'est vrai. J'ai passé ces quelques derniers jours à me demander si tu me haïssais. Et ce soir, en te voyant, j'en étais arrivée à la conclusion que c'était bien le cas.
— Moi, te haïr ? répéta-t-il, médusé.
Il se pencha pour effleurer son visage du bout des doigts.
— Je te l'ai dit, je n'arrivais pas à dormir. Demain soir, à minuit, nous serons soit en guerre soit sous la domination de Valentin. C'est peut-être la dernière nuit de notre existence. Du moins, la dernière nuit normale où nous pourrions dormir et nous lever le matin comme d'habitude. Et moi, je ne pensais qu'à une chose, la passer avec toi.
Le cœur de Clary s'arrêta.
— Jace...
— Ce n'est pas ce que tu crois. Je ne vais pas te toucher, à moins que tu le veuilles. Je sais que c'est mal, mais je veux juste m'endormir et me réveiller à tes côtés, une seule fois dans ma vie. Juste cette nuit. Dans le grand ordre de l'univers, ce n'est qu'une broutille, non ?
« Pense au matin, songea-t-elle. Pense que ce sera dix fois pire de jouer la comédie devant les autres si on passe la nuit ensemble, même si c'est pour dormir. C'est comme prendre un tout petit peu de drogue ; au final, ça ne sert qu'à en vouloir plus. »